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La demande en devises en hausse
Le dinar dérape sur le marché informel des changes
Publié dans Liberté le 27 - 03 - 2019

Cette pression a, certes, été induite par cette tendance à la thésaurisation, mais il y aurait également des velléités pour une reprise des transferts vers l'étranger.
L'euro et le dollar se négocient au prix fort dans les circuits informels du change. Hier, au square Port-Saïd, réputé pour être la plaque tournante des transactions de change informel, la monnaie nationale décrochait brutalement face aux deux principales devises, l'euro et le dollar.
Un euro s'échangeait hier contre 218, voire 220 DA, sur le marché informel, tandis qu'un dollar valait 193 DA ; le dinar touchant ainsi des plus bas historiques. Le dinar perd de sa valeur dans une conjoncture politique assez complexe, ressuscitant les tendances pour la thésaurisation que l'on a constatées au lendemain de la crise financière de 2008 et le contrechoc pétrolier de juin 2014.
Le climat de crise, tant au plan politique qu'économique, fait grimper la demande en devises, lesquelles se transforment en valeur refuge.
Et cette hausse de la demande rompt presque automatiquement son équilibre avec l'offre, ce qui entraîne de facto un décrochage du dinar face aux principales devises. Il faut se rendre à l'évidence que le marché informel des changes fonctionne, bizarrement, comme une bourse de valeurs où l'offre et la demande sont un des paramètres qui le régissent et qui déterminent le taux de change du dinar par rapport aux autres monnaies.
"Nous avons observé ces derniers jours une hausse inhabituelle de la demande en euros et en dollars, alors que la saison ne s'y prête pas. Elle peut être justifiée par les événements que connaît actuellement le pays ; les gens sont plus que jamais tentés par la thésaurisation", nous explique un cambiste du square Port-Saïd, très au fait, semble-t-il, des facteurs favorisant la dépréciation du dinar. Cette inversion de la courbe du taux de change du dinar, il la justifie essentiellement par le rebond de la demande qui se veut une aubaine pour les cambistes qui n'hésitent aucunement, dans de pareilles situations, à renchérir sur le coût des devises. Cette pression sur la demande a, certes, été induite par cette tendance à la thésaurisation, mais il y aurait également des velléités pour une reprise des transferts vers l'étranger. L'offre bancaire étant limitée et réglementée, les détenteurs de capitaux en dinars se ruent vers les circuits informels pour s'approvisionner en quantités suffisantes. Hier, la Banque d'Algérie criait à qui voulait l'entendre que le prétendu emballement des transferts de capitaux via le canal bancaire est une information "dénuée de tout fondement".
Des responsables de cette institution monétaire ont expliqué, hier, que l'octroi de crédits bancaires aux opérateurs "relève des seules prérogatives des banques commerciales et obéit à des procédures et règles établies par ces banques, conformément aux lois et règlementations en vigueur". Surtout que "le dinar étant l'unique monnaie qui a cours légal en Algérie, aucune banque, et en aucun cas, ne peut octroyer et n'a octroyé un crédit en dollars ou en toute autre monnaie que le dinar. C'est le cadre légal. Toute autre assertion est infondée", affirment les mêmes responsables, repris par l'agence APS. Il n'empêche que le marché informel qui gagnait en ampleur et en sophistication, de l'avis même du Fonds monétaire international (FMI), permet des transactions inter-pays dont la traçabilité est, pour le moins, difficile à établir.
"Certains cambistes, qui traitent essentiellement les grosses sommes, peuvent encaisser vos dinars, ici en Algérie, et vous garantissent une contrepartie en devises dans certains pays européens, voire dans des capitales arabes", nous confie un cambiste rencontré à Alger. "C'est la piste que privilégient les grosses fortunes. Même si, soyons peu naïfs, les banques sont également sollicitées car des transferts sont tolérés pourvu qu'ils ne dépassent pas certains seuils", souligne notre interlocuteur. Le problème, selon lui, réside dans la traçabilité de l'opération, ce que bon nombre de candidats au change préfèrent éviter.
Les cambistes anticipent un nouveau dérapage du dinar si la situation politique reste en l'état, laquelle favorise la thésaurisation en monnaies étrangères et les transferts illicites, non pas par le canal bancaire, mais via des circuits hautement sophistiqués.
Ali Titouche


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