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Victime sous Bouteflika, emprisonné sous Gaïd Salah
Acharnement contre Issad Rebrab
Publié dans Liberté le 24 - 04 - 2019

C'est au lendemain de la chute du régime Bouteflika dont il a tant souffert que le président du groupe Cevital est jeté en prison, alors même que beaucoup de ceux qui ont siphonné le Trésor public sous la protection bienveillante de Saïd Bouteflika ne sont pas inquiétés.
Les armes sont fourbies, la justice est aux ordres, les arguments contre certains, dont Issad Rebrab, ne sont même pas nécessaires. D'ailleurs, le P-DG du groupe Cevital est envoyé en prison sur la base d'un simple soupçon de "surfacturation et de fausse déclaration", une affaire pourtant jugée en faveur de Cevital par le tribunal de Boudouaou, du temps même où Abdelaziz Bouteflika était au pouvoir et dont les gouvernements successifs ont excellé, depuis 2000, dans leurs blocages contre le groupe d'Issad Rebrab. L'acharnement contre cet industriel après le départ d'Abdelaziz Bouteflika redouble de férocité et donne à cette affaire des airs d'une vraie campagne de dénigrement contre cet homme qui, pendant que les Haddad et les Kouninef se nourrissaient des marchés publics et de la corruption, s'est investi corps et âme au bénéfice de l'économie nationale et d'une économie privilégiant la production et la création de richesses, d'emplois et de valeur ajoutée. À la sueur de son front et contre vents et marées, Issad Rebrab a su donner à son groupe une dimension internationale, dont la signature algérienne était apposée à chacune de ses acquisitions, voire à l'ensemble de ses projets montés au-delà des frontières. "Une vraie sucess story", "Une Algérie qui inspire respect" pour ne citer que ces manchettes de médias internationaux, Cevital qui, des années durant, a su défendre le génie algérien dans le pays et au-delà de ses frontières a été mené à maintes reprises au supplice par le clan Bouteflika, décidé à mettre le groupe en déroute. Des blocages contre ses investissements, Issad Rebrab en a vu de toutes les couleurs, et ce, pendant deux décennies entières. Mégaprojet de Hub portuaire à Cap Djinet (1 million d'emplois directs et indirects), projet d'Oxxo à Tizi Ouzou (2 000 emplois), deux usines d'électroménager Samha et Brandt Algérie à Sétif (3 500 emplois), projet d'EvCon à Blida, une nouvelle technologie révolutionnaire pour la production de l'eau ultra-pure, un mégaprojet touristique prévu sur la côte de Béjaïa avec, au tableau, plusieurs milliers d'emplois prévus et une usine de trituration dans la même wilaya (1 000 emplois directs et 100 000 indirects).
Autant de projets productifs et de haute valeur ajoutée bloqués par les différents gouvernements d'Abdelaziz Bouteflika pour des raisons injustifiées et inexpliquées. Or, durant son règne, une caste d'oligarques et de prédateurs était née, faisant des marchés publics, de la corruption et du trafic d'influence un tremplin aux affaires, voire une orthodoxie de prédation parrainée par l'entourage direct du désormais ex-président. Sous le régime Bouteflika, bien des scandales de corruption ont éclaté, impliquant directement les "hommes du président", dont Khalifa, Sonatrach, l'autoroute Est-Ouest, BRC, etc. Les affaires ont été étouffées dans l'œuf par une justice qui était aux ordres des Bouteflika. Cette impunité a donné des ailes à une secte d'hommes d'affaires partis de zéro pour devenir des milliardaires puissants et redoutables, au point que les institutions de l'Etat, les administrations, les banques… étaient carrément à leur service. En revanche, les mêmes institutions étaient instruites pour saboter et entraver les investissements de Cevital. Son patron s'est battu contre des moulins à vent pendant les vingt ans de règne des Bouteflika et c'est, bizarrement, sous Gaïd Salah qu'il est envoyé en prison. L'émotion qui a suivi son arrestation a donné lieu à un tollé général, tant il est vrai que ce semblant de réformisme naissant s'est aussitôt transformé en un lynchage politique et médiatique à dessein. Le cas d'Issad Rebrab est atypique. Cet industriel qui, depuis toujours, a payé de sa personne au bénéfice d'une économie de production se voit aujourd'hui infliger le même traitement que les Kouninef et les Haddad qui ont toujours vécu à l'ombre des marchés publics... et jamais bien loin de Saïd Bouteflika. Comme pendant le règne d'un civil, la justice est désormais mise aux ordres des militaires et sommée "d'accélérer la cadence des poursuites judiciaires quant aux affaires de corruption et de dilapidation des deniers publics et de juger tous ceux qui ont pillé l'argent du peuple". Il se trouve que cette même justice, qui se réveille en sursaut, n'avait rien à reprocher au président de Cevital durant les vingt ans de Bouteflika. Autrement, elle aurait pris un malin plaisir à jeter Issad Rebrab en prison. Sur sa mise sous mandat de dépôt, lundi, les commanditaires ont du mal à se faire entendre, notamment quant aux soupçons qui pèseraient sur lui.

Ali Titouche


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