Non seulement la multiplication de ralentisseurs sur certains tronçons routiers dans différentes communes de la wilaya de Chlef cause énormément de problèmes aux automobilistes et même aux motocyclistes, mais également la façon anarchique dont ils sont réalisés ne répond, malheureusement, à aucune norme technique ni à aucun règlement. "Tous les ralentisseurs ou presque se trouvant sur nos routes sont construits de la manière la plus mauvaise mais surtout la plus dangereuse. Ils sont souvent la principale cause d'accidents de la circulation que connaît notre wilaya. Ni les caractéristiques géométriques, ni les règles de leur édification ou encore les matériaux avec lesquels ces dos-d'âne sont conçus, ne sont respectés", témoignent avec indignation de nombreux usagers de la route notamment à Chlef, à Ténès, à Chettia, sur la RN 4 et au quartier d'El-Moussalaha juste à proximité de l'autoroute Est-Ouest. Outre les graves accidents de la circulation que leur causent ces ralentisseurs hors normes, les conducteurs rencontrés parlent également, avec regret, des dommages que subissent régulièrement leurs véhicules chaque fois qu'ils les franchissent car ils ne sont pas visibles de loin comme le prévoit la réglementation en vigueur. "Ce n'est pas uniquement à Chlef que ces dos-d'âne hors normes existent, mais partout à travers le pays. Normalement ils doivent être annoncés à l'avance au moyen de panneaux de signalisation, ce qui n'est jamais le cas dans chacune des communes de notre wilaya. Combien de fois, des automobilistes ont été contraints de laisser leurs véhicules sur place, une fois avoir franchi un ralentisseur, pour de graves dégâts matériels, surtout pendant la nuit. Quant aux réparations des dégâts causés, elles nous coûtent dans la plupart des cas les yeux de la tête. Parfois nous sommes confrontés à des ralentisseurs illégaux en plein virage et en abondance, ce qui n'est pas du tout conforme aux normes. Mais où sont passés les services techniques et administratifs chargés du suivi et du contrôle lors de la réalisation de ces dos d'âne ?", s'interrogent mystérieusement nos interlocuteurs qui interpellent, enfin, les autorités locales compétentes de la wilaya à ce sujet.
