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Un secteur en quête de professionnalisation
Journée d'étude sur le cinéma amazigh à l'INALCO de Paris
Publié dans Liberté le 20 - 06 - 2019

Cette journée d'étude réalisée sous la direction de Daniela Merolla, professeure de littérature et des arts berbères, était axée essentiellement sur les aspects techniques : mise en scène, caméra, photographie…

L'Institut national des langues et cultures orientales (Inalco-Paris 13) a organisé dernièrement une journée d'étude sur le cinéma amazigh, axée essentiellement sur les aspects techniques : mise en scène, caméra, photographie… sous la direction de Daniela Merolla, professeure de littérature et des arts berbères. Des universitaires et spécialistes de l'image y ont contribué. Pour Daniela Merolla, "cette journée s'est focalisée sur la mise en scène, avec des questionnements sur l'utilisation des techniques dans le film amazigh et sur sa professionnalisation, sachant qu'il y a des problèmes de formation de réalisateurs. Il y a eu des analyses de cas sur des extraits de films". Pour cette universitaire, "si le cinéma amazigh est toujours critique, c'est à une échelle nationale et globale, et même universelle". Au plan technique, Mme Merolla constate une évolution sur le terrain : "D'amateurs, les cinéastes amazighs travaillent maintenant pour la télé et produisent des films. Ce cinéma a de l'avenir, car il y a une passion et une volonté d'aller de l'avant chez les réalisateurs." Pour Hocine Redjala, réalisateur et producteur algérien, qui a traité de la transposition de l'imaginaire vers la mise en scène, "nous avons nos spécificités, espaces, sujets, imaginaires, personnages.
Le cinéma amazigh émerge avec des œuvres qui ont une identité et qui rivalisent au niveau international… Dans le Serment rebelle, dont je présente des extraits, j'ai traité d'un documentaire de fond et de recherche scientifique sur l'histoire des bandits d'honneur et des hors-la-loi". Ancien économiste et journaliste, Hocine Redjala a reçu une formation dans le reportage en Allemagne, puis a lancé une société de production audiovisuelle. "J'ai réalisé des documentaires comme l'Apanage des sages, qui raconte les problèmes découlant de l'indisponibilité de terres fertiles dans les villages de montagne. La gardienne de la mémoire retrace le vécu d'une vieille qui habite toute seule dans un village. Un autre travail montre des villages abandonnés durant la période du terrorisme. J'ai effectué des accompagnements de films comme Le tuteur de Madame la ministre, de Djamila Amzal, et de documentaires comme La Symphonie pour deux mémoires, qui raconte l'histoire d'un déserteur français qui a rejoint l'ALN."
Mustapha El-Adak, professeur de linguistique et de littérature berbères à l'université d'Oujda, a abordé le cinéma rifain à travers le film Iperita de Mohamed Bouzaggou, qui traite de l'utilisation des armes chimiques dans la guerre du Rif (1921-1926 ) : "C'est un cinéma authentique, qui commence à faire son chemin dans le champ de la création amazighe en général. Le cinéma amazigh marocain émerge lentement mais sûrement avec des films vidéo au début, dont le succès a tracé la voie au cinéma d'aujourd'hui. L'avenir du cinéma amazigh est certain, car déjà au Maroc et en Algérie, l'amazighité a fait du chemin. Rien n'empêche l'éclosion de ce cinéma.
On est passé de l'oral à l'écrit, aujourd'hui on va passer à l'image." Revenons au Djurdjura avec Djamila Amzal, comédienne et réalisatrice, qui a joué dans les films amazighs La Colline oubliée, de Abderrahmane Bouguermouh (1994), Machahou, de Belkacem Hadjadj (1995), La Montagne de Baya, de Azzedine Meddour (1997) et Si Mohand Oumhand l'insoumis, de Lyazid Khodja et Rachid Benallal (2008). Elle ose une critique : "Très franchement, je pense que le cinéma amazigh n'a pas beaucoup évolué et manque de professionnalisme, ce qui s'applique d'ailleurs à mon film Le tuteur de Madame la ministre." Pour elle, cela relève d'un manque de moyens : "Les grands centres cinématographiques ont disparu : CAIAC, ENPA…" Cependant, pense-t-elle, "cette journée d'étude approfondit la réflexion sur le cinéma amazigh, ce qui permet d'avancer". Vivant en Italie, elle écrit des scénarii qu'elle souhaite réaliser un jour et travaille sur les contes et légendes destinés au cinéma.

A. B.


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