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Les nuits chaudes de la coquette
Gendarmes et policiers luttent contre la criminalité à Annaba
Publié dans Liberté le 31 - 07 - 2005

La criminalité a baissé de près de 70% selon le chef de Sûreté de wilaya.
Il y a deux semaines, gendarmes et policiers ont combiné une opération dans les quartiers chauds d'Oran. L'expérience menée avec succès dans la capitale du crime a motivé les deux corps de sécurité à la renouveler à travers d'autres villes du pays également réputées par une criminalité relativement élevée. Bien que Annaba ne soit pas particulièrement touchée par ce fléau, il y a lieu, cependant, de constater qu'en tant que grande ville côtière, elle a subi, en l'espace de quelques années, les effets de l'exode rural dont les raisons sont diverses (problèmes sociaux, terrorisme, chômage, etc.). Cet exode a favorisé la création de bidonvilles et autres cités anarchiques devenus avec le temps des foyers de délinquance où se développent toutes sortes de maux sociaux. Et c'est dans ce cadre que la nuit de jeudi a connu une série de descentes.
Il est 20h15 quand les véhicules des deux corps de sécurité prennent le départ à partir du groupement de la gendarmerie. Le colonel Yahia Krouchi et le chef de Sûreté de wilaya, Bencheikh-Hocine Kheïreddine, coordonnent les opérations. À bord de la Toyota où nous prenons place, le commandant Kamel Mostefaï, chef de section de recherche, et le commissaire Mourad, à l'aide de leurs talkies-walkies, multiplient les appels en direction de leurs éléments placés au niveau des dix points ciblés par les descentes. À 20h40, les véhicules sont devant l'entrée du parc d'attractions. Dans le fourgon de la police, une dizaine de jeunes étaient entassés. Ils ont été interpellés avant notre arrivée à l'intérieur du parc. Le brigadier essaie de calmer les esprits qui s'échauffent à la vue des journalistes. “Ils sont interpellés pour vérification d'identité. Certains d'entre eux n'ont pas de papiers. Nous sommes obligés de les emmener au poste de contrôle au niveau du fichier”, dira-t-il. La caméra est, comme toujours, indésirable dans ce genre de circonstance. L'un des interpellés crie à qui veut l'entendre qu'il vient de Aïn M'lila et que ses papiers se trouvent à la réception de l'hôtel où il a réservé. “Appelez l'hôtel, on vous confirmera mes dires. Vous avez la radio pour cela”, lance-t-il, confondant l'appareil émetteur-récepteur avec un téléphone. On nous explique que beaucoup de personnes recherchées utilisent cette stratégie pour tenter d'échapper au contrôle, ce qui oblige les éléments de sécurité à appliquer les formalités d'usage. Au cours de cette rafle, 3 jeunes sont retenus au niveau du poste de police pour port d'arme blanche prohibée. À Bidari, quatorze jeunes sont arrêtés pour vérification d'identité.
Comme pour le point précédent, beaucoup d'entre eux sont sans papiers. Le commissaire Mourad raconte que ce lien était, durant la décennie noire, le fief des terroristes : “Les services de sécurité ont souffert pour éradiquer le terrorisme dans ce secteur. Des incursions terroristes se sont soldées par la perte de vies humaines.” À présent, l'endroit, débarrassé de ce problème, est confronté, en revanche, au fléau de la délinquance sous toutes ses formes. À Serouel, dépendant de la commune d'El Bouni, les éléments de la Gendarmerie nationale ont arrêté vingt personnes dont bon nombre étaient sans papiers. Dans le panier à salade, l'un d'eux est pris d'une crise d'hystérie : “Je ne suis pas un voleur. J'habite là haut sur la crête et je suis fils unique. Ma mère est diabétique. Si jamais il lui arrive quoi que ce soit, vous l'aurez sur la conscience”, vocifère-t-il. Il montre sa carte d'identité, mais les gendarmes expliquent qu'ils sont obligés de le positionner dans le fichier car il était en compagnie de personnes suspectes. Nous visitons Safsaf, appelé aussi “les Allemands” qui ont construit cette immense cité très animée jusqu'aux premières heures du matin. À la 11e Sécurité urbaine, deux personnes, la trentaine environ, menottées sont assises par terre. Un dealer et un consommateur de drogue. Le premier était en possession de 19 barrettes de “chira”. À la question du gendarme qui lui demande pourquoi il vend du poison, il répondra froidement qu'il fait cela pour gagner sa vie. Sans commentaire ! 5 autres personnes sont ramenées au poste pour ivresse publique. Ils n'ont pas trouvé mieux pour se saouler qu'une mosquée à côté de laquelle il ont été surpris.
De Saint-Cloud à Bouqrat, la Coquette vous salue bien
En matière de sécurité des plages, force est de constater que le dispositif mis en place tant par les gendarmes (plan Delphine) que par les policiers au niveau des centres urbains a pour le moment montré son efficacité. À Reffes Zahouane (Toche), une dizaine de jeunes sont interpellés pour vérification d'identité. Les éléments des deux corps de sécurité les rassurent que ce n'est qu'une simple formalité. “Notre objectif est de garantir votre sécurité. En retour, il vous est demandé de nous faciliter la tâche en commençant par obtempérer”, leur dit le commandant Mostefaï, chef de la brigade de recherche du groupement de la Gendarmerie nationale. En fait, ces descentes, aussi utiles soient-elles, ont un but : la dissuasion. La multiplication de ce genre d'opération est d'ailleurs saluée par les citoyens à qui nous avons posé la question. “Une très louable initiative dans la mesure où les paisibles citoyens se sentent protégés à tout moment. Les résultats sont là pour démontrer que la grande ville de Annaba est, depuis quelque temps, bien sécurisée”, affirme un quinquagénaire dont le fils âgé de vingt-trois ans a été récemment arrêté en état d'ivresse publique. Le chef de Sûreté de wilaya avait, quant à lui, annoncé, lors d'un point de presse, que la ville de Annaba connaît la sécurité. Pour preuve, il a déclaré que la criminalité a baissé de près de 70% au cours de ces deniers mois. Selon lui, un constat positif à inscrire à l'actif des éléments de police grâce à l'efficacité des interventions. Il est vrai que la ville et toute sa côte vivent au rythme des vacances. Si le cours Britania ou cours de la Révolution garde jalousement sa réputation de lieu emblématique de la Coquette où Bônois et gens de passage se côtoient le temps d'un créponé ou d'un panaché généreusement servi, sourire compris, les plages de Chapuis, la Caroube, Toche ou Belvédère n'ont rien à envier aux plages de Cannes, Sousse ou El Hoceina, du point de vue beauté du site et de la qualité de l'eau. Il reste, cependant, et c'est le souhait de citoyens et estivants rencontrés sur les lieux, que les responsables locaux prennent en charge certaines plages en les dotant des commodités nécessaires, comme les routes, la création de services d'utilité publique, commerces, etc.
Le cas de Oued Boqrat, nom dérivé de “baqarate” (les vaches), est digne d'être cité. Un coin paradisiaque où les monts boisés de Seraïdi piquent du nez dans une mer turquoise ponctuée par un fond de galets. Un brin de Caraïbes où seuls les cocotiers font défaut. En amont, la baie semble sortie d'une toile de maître. En ce mardi après-midi, la plage est à moitié vide. Superbement alignés, les parasols et les tentes familiales aux couleurs unifiées dénotent que l'endroit est privilégié par des estivants connaisseurs. Nous croisons un groupe de femmes de différentes générations. Elles rentrent à l'hôtel El Minzah après quelques heures de détente. Des fonctionnaires et enseignantes venues passer des vacances bien méritées offertes par les œuvres sociales. L'endroit leur plaît. “Pour peu que l'Etat songe rendre l'accès plus facile car ce dernier s'arrête net au niveau de la route principale qui mène à Seraïdi”, disent-elles. Le souhait est exprimé pour la création de commerces et restaurants sachant que cette plage est, quand même, à une quinzaine de kilomètres de la ville. “La sécurité est assurée sans relâche”, confie le colonel Krouchi. Il y a quelques années, une incursion terroriste par mer a provoqué une terrifiante scène de panique. Depuis, la vigilance est de rigueur. Gardes communaux et gendarmes assurent en permanence la sécurité des lieux qui méritent, faut-il le rappeler, toute l'attention voulue si la volonté de développer le tourisme n'est pas une simple vue de l'esprit.
De tradition annabie, on veille tard en été. Les familles préfèrent, dès le coucher du soleil, prendre le dîner sur la plage. Tables, chaises, meïdas et tabourets sont installés pour déguster un repas léger en se laissant bercer par une généreuse brise marine. De l'autre côté de la route qui longe le littoral, des noms insolites et exotiques font un clin d'œil dans la moiteur de la nuit à une clientèle friande de plats “in”. Makla Bnina, Dragon House, Twenty, Grand Bleu et autre The Beach, tous feux allumés, sont là pour vous servir.
Annaba by night
On ne peut évidemment rien garantir sur la qualité de la “bouffe” mais l'essentiel est que si un creux vous prend après minuit, vous avez l'embarras du choix. L'animation sonore comprise, on a droit à tous les goûts, du raï à la country music en passant par le latino et l'oriental. Un plaisir que ne peuvent s'empêcher d'exprimer les estivants venus d'un peu partout, même si selon le groupement de gendarmerie, le nombre a légèrement diminué cette année en raison des offres faites par les wilayas de Jijel et Béjaïa. En juin, Annaba a reçu quatre cent mille estivants. En juillet, près d'un million et demi et près de deux millions prévus pour le mois d'août. Un chiffre en baisse par rapport à 2004, où plus de quatre millions et demi de touristes ont visité les plages de la wilaya. Cinq cents hommes sont affectés au plan Delphine. Sur les dix-neuf plages que compte Annaba avec un littoral de quatre-vingt kilomètres, quinze sont autorisées et gardées. Concernant les activités de la police judiciaire, la Gendarmerie nationale a enregistré durant le premier semestre 2005 quatre cent quarante-huit affaires qui se sont soldées par l'arrestation de six cent un personnes.
Comparativement en 2004, trois cent soixante douze affaires ont conduit à l'arrestation de six cent cinquante-huit personnes. Par ailleurs, durant la même période 2005, deux cent six affaires de délits contre les personnes et cent quatre vingt seize contre les biens ont été enregistrées ayant conduit respectivement à l'arrestation de deux cent soixante dix-huit personnes ( dont dix-neuf femmes).
Concernant la sécurité publique, douze affaires traitées ont conduit à l'arrestation de vingt-quatre personnes. Parallèlement, les mêmes services ont traité trente-trois affaires liées au commerce de stupéfiants où quarante-quatre personnes ont été arrêtées et la saisie de près de soixante cinq kilogrammes de kif traité. En matière de sécurité routière, pour la même période, cinq cent quarante retraits de permis de conduire ont été effectués. De même qu'il a été enregistré cent treize accidents de la circulation qui s'étaient soldés par la mort de dix-huit personnes et cent quatre-vingt quinze blessés.
Il faut savoir que les descentes combinées dans la nuit de jeudi à travers les points cités ont conduit à l'arrestation de quatre cent cinquante-sept personnes pour vérification d'identité, dont six recherchées par la justice, neuf en possession de drogue (cent deux grammes de chira saisis), vingt-trois personnes pour port d'armes blanches prohibées. Environ cinq cents hommes ont contribué à cette opération, bien saluée par la population. Le chef de Sûreté de wilaya a déclaré souhaiter dans ce sens la contribution des associations et des élus locaux. Pour lui, la sécurité dans la wilaya de Annaba est menée à bien. Les chiffres le prouvent.
Durant le premier semestre de l'année en cours, mille six cent quatre-vingt-six affaires liées à l'atteinte des personnes ont été enregistrées, dont mille trois cent quarante et un solutionnées et deux cent six personnes mises sous mandat de dépôt.
A. F.


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