L'Algérie affrontera en demi-finale la redoutable formation du Nigeria. Le football n'est finalement pas si injuste que ça. Jeudi du côté du canal de Suez, en Egypte, au terme d'une rencontre époustouflante et interdite aux cardiaques, l'équipe nationale algérienne s'est brillamment frayé un chemin pour les demi-finales de la Coupe d'Afrique des nations en éliminant aux tirs au but (4-3) une très accrocheuse formation ivoirienne. Le temps réglementaire et les prolongations ont renvoyé les deux équipes dos à dos. Feghouli a ouvert le score à la 20' avant que Kodjia n'égalise pour la Côte d'Ivoire à la 62'. Cependant, les Verts, notamment en seconde période, auraient pu ajouter un second but, Bounedjah ayant même raté un penalty à la 46'. Les statistiques de la rencontre sont largement du reste à la faveur des Algériens : 57 % de possession de balle pour les Verts contre 43% pour les Ivoiriens ; les camarades de Mahrez ont réussi 507 passes contre 374 pour l'adversaire ; 81% de précision de passe contre 75%. Les Algériens ont tiré 21 fois face au but contre 15 seulement pour les Ivoiriens. Ils se hissent logiquement en demi-finale où ils retrouveront une vieille connaissance, à savoir le Nigeria, un autre gros morceau qui bénéficie d'une journée supplémentaire de repos. Les Verts restent invaincus depuis le début de la CAN, ils ont encaissé leur premier but contre la Côte d'Ivoire. Désormais, le rêve d'un second sacre continental est permis, même si le plus dur reste à faire, le Nigeria ayant montré un très bon niveau et un rythme de jeu très élevé. C'est sans doute le plus gros morceau que les Algériens auront à affronter. La blessure de Atal et le doute sur la participation de Feghouli, sorti sur blessure, ne sont pas faits pour arranger les choses. Il s'agit de deux pièces maîtresses dans l'échiquier de Belmadi qui ne semble pas posséder les solutions de rechange adéquates. Cependant, depuis le début de la compétition, Belmadi a montré qu'il avait cette intelligence de bien étudier le jeu de l'adversaire et mettre en place des plans qui lui permettent de passer maître sur le terrain. Contre la Côte d'Ivoire, Belmadi a pris la gestion du jeu à son compte poussant l'adversaire à ne compter que sur les contres. Il lui reste quelques heures pour peaufiner son plan et bien récupérer de la fatigue du match contre les Eléphants. SAMIR LAMARI