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Qui a peur d'une fiction ?
Le phénomène “Da Vinci Code” de Dan Brown
Publié dans Liberté le 03 - 08 - 2005

“Da Vinci Code” a provoqué à sa sortie une polémique assez vive, comparable à la sortie en cinéma de “La Passion du Christ”, du fait qu'il met en doute et sans cesse les dogmes de l'Eglise. Un livre, sacrilège, blasphématoire, mensonger s'écrient les uns et 12 millions d'exemplaires déjà vendus à travers le monde.
L'auteur, qui mêle ici intrigue policière, histoire, secte et religion, finit par embrouiller les lecteurs qui n'arrivent plus à faire la part des choses tant les personnages et les faits paraissent réels. Et pour ne rien faciliter, l'auteur Dan Brown affirme avoir “vérifié” ses sources. Il n'en fallait pas plus pour lancer la polémique. Le résultat, le livre est interdit au Liban où l'Eglise a pu bloquer sa vente. En France, énervé par les écrits dans le roman selon lesquels Saint Sulpice recueillerait de nombreux symboles faisant état de l'existence du Prieuré de Sion, le curé de l'église parisienne a fait mettre une pancarte indiquant que rien de tout ceci n'est vrai. L'Eglise catholique a interdit à ses pratiquants de lire ce livre. Le Vatican a appelé à “ne pas lire, ni acheter” ce polar ésotérico-religieux, best-seller mondial, qualifié de “château de mensonges”. Toutes ces réactions ont contribué au succès du roman et l'ont détourné de son véritable élément, car il ne faut pas perdre de raison que ce n'est qu'un roman et de la fiction.
Le livre, qui a eu un succès retentissant, est, certes, un très bon thriller, mais ne méritait pas tout ce tapage médiatique. Le fait que le livre raconte comment Jésus aurait eu une relation avec Marie-Madeleine, et que leur descendance aurait pu constituer la dynastie des Mérovingiens, un lourd qui aurait été ensuite transmis de génération en génération par la société cachée du Prieuré de Sion, dont aurait fait partie Léonard de Vinci ou Victor Hugo ou encore Botticelli, a contribué au succès du roman. L'auteur a usé d'un thème très populaire. Il a fait allusion à Marie-Madeleine qui est un personnage très mystérieux des Evangiles, un personnage que l'on confond souvent avec la femme pécheresse.
On en fait une prostituée repentie et qui aurait été, selon le Da Vinci Code, la compagne ou l'épouse du Christ en ayant même eu une descendance. Léonard de Vinci, qui aurait été à son époque le maître de la secte du Prieuré du Sion, l'aurait disséminé dans ses toiles, démontrant l'existence de cette société secrète. Ce que l'auteur va démontrer en décortiquant les célèbres peintures Mona-Lisa, La Joconde ainsi que Le Cène qui représente le Christ, les onze apôtres durant le dernier repas du Christ ou encore La Vierge aux Rochers. D'autres révélations suivront sur le Saint Graal, les Templiers et l'Opus Dei. Même si les avis divergent, surtout pour ceux qui cherchent une quelconque vérité des éléments fiables de l'histoire et du mysticisme, le livre reste une fiction bien ficelée. Ce qui semble si novateur dans le récit de Dan Brown, ce sont ces énigmes successives, glissées dans la narration, que le lecteur cherche lui aussi à déchiffrer, un roman policier qui part d'un meurtre dans le musée du Louvre. Le conservateur de ce musée est retrouvé assassiné au beau milieu de son musée dans une position singulière.
Entièrement nu, bras et jambes écartés et entourés de pictogrammes étranges, le cadavre évoque l'Homme de Vitruve, le célèbre dessin de Léonard de Vinci. L'enquête révèle rapidement que cette mise en scène n'est pas le fait de l'assassin mais qu'elle a été voulue dans un dernier sursaut par la victime elle-même, qui cherche, par ce moyen, à transmettre un message.
De là part le roman en s'enlisant dans le secret des sectes, de l'église, de l'histoire même et en visitant des hauts lieux religieux ou autres qui existent réellement. Voyant le succès et la polémique créée autour de ce roman, c'est fébrilement qu'on se saisit du roman. Or, même si l'histoire séduit avec une intrigue bien menée et des personnages atypiques, Silas, un colosse albinos et tueur, la jolie cryptographe Sophie Neveu, ainsi que le héros fétiche de Brown Robert Langdon qui mène l'enquête, on referme le roman avec un goût d'inachevé. Ce livre peut, toutefois, décevoir, car poussé par les critiques et le tapage médiatique, on s'attendait à mieux ou à plus; or le roman reste une belle intrigue et bien écrit.
Nassira Belloula


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