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Les travailleurs interpellent Khalida Toumi
Transformation de l'Agence Nationale d'Archéologie en EPIC
Publié dans Liberté le 08 - 08 - 2005

L'annonce du projet exécutif portant transformation de la nature juridique de l'Agence nationale d'archéologie et de protection des sites et monuments historiques (Anapsmh), adopté en date du 15 juin 2005 par le Conseil du gouvernement, suscite une grande colère parmi les travailleurs de l'agence.
Dans une lettre adressée à Khalida Toumi, ministre de la Culture, le syndicat de l'Anapsmh a exprimé son inquiétude et son indignation de voir que le patrimoine historique, mémoire de la nation et de l'humanité, soit considéré comme une simple marchandise.
“C'est avec stupeur et consternation que l'ensemble du personnel de l'Agence nationale d'archéologie et de protection des sites et monuments historiques a pris connaissance du contenu d'un projet de décret exécutif portant transformation de la nature juridique de l'Anapsmh et changement de sa dénomination, lequel décret s'avère périlleux et visant la liquidation de son personnel." Le syndicat, qui dénonce avec force que les professionnels du patrimoine au niveau de l'agence, archéologues, architectes, chimistes, conservateurs, n'aient pas été associés à l'élaboration du texte de loi qui “met en danger l'avenir de l'agence… et explique une non-considération, voire un total mépris à l'égard des professionnels de l'Anapsmh”, précise le syndicat, qui représente les 583 travailleurs de l'agence à travers le territoire national. Rencontrés samedi après-midi au Bastion 23, les porte-parole des travailleurs, à leur tête M. Mustapha Magha, expliqueront que “la structure créée et qui émane du changement de la nature juridique de l'agence n'a aucun lien avec l'archéologie et la préservation du patrimoine historique… Il aurait été plus franc de dissoudre l'Agence nationale d'archéologie puisque les attributions ont été dévolues en grande partie au ministère et prendre un autre texte que d'user d'un subterfuge qui ne trompe que ses auteurs”. Les professionnels de l'agence dénoncent les risques de l'exploitation sauvage des sites et les abus d'utilisation du patrimoine. “Le site de Timgad est exploité depuis plusieurs années, mais il n' y a jamais eu de restauration. En quoi l'argent du festival a-t-il servi le site?” dira M. Magha qui souligne plusieurs anomalies au niveau du texte. “En plus du danger qui menace le patrimoine, il y a le risque de perdre de grandes compétences dans les différents domaines en rapport avec l'archéologie et la sauvegarde du patrimoine. L'article 23 du nouveau texte stipule que le personnel et agents publics en position au niveau de l'agence ont le choix, soit de garder leur statut en intégrant les services du ministère de tutelle où un archéologue risque de se retrouver dans un bureau dans une direction de la culture, la majorité étant déficitaire financièrement et même sur le plan infrastructurel, soit d'intégrer la nouvelle structure où le nouveau directeur n'a, d'emblée, ménagé aucun effort pour signifier aux travailleurs en poste qu'ils étaient indésirables au sein de leur établissement. Ils veulent des gestionnaires et non des archéologues”, expliquent nos interlocuteurs, qui ne manquent pas de souligner que leur nouveau directeur, en l'occurrence M. Dahmani, “était un des clients de l'agence”.
Tous ces problèmes interviennent au moment où les sites de Tipasa et la Casbah d'Alger ont été destinataire de pénalités de l'Unesco. Si les responsables du patrimoine au ministère de la Culture tentent de donner vie à notre patrimoine et éviter d'“en faire des cimetières”, comme l'expliquait récemment M. Betrouni, directeur du patrimoine ; il serait judicieux de trouver la meilleure formule pour exploiter cette richesse sans la mettre en péril.
Pour M. Dahmani, directeur de l'Agence d'archéologie depuis février dernier, la transformation de l'agence répond une politique globale adoptée par la tutelle et qui s'inscrit dans une perspective d'un nouvel ordre mondial, fondé sur l'harmonisation des instruments politiques et l'uniformisation des règles économiques. À ce titre, il rappellera qu'en aucun cas, l'agence ne se désistera de sa mission principale qui est la préservation du patrimoine archéologique : “l'Agence veillera toujours à la protection du patrimoine et les travailleurs ne perdront rien. Les missions de conservation et de recherche échapperont à l'Agence mais reviendront a qui de droit, notamment les directions de culture de wilaya, où les conservateurs continueront à faire le même travail, (conservateurs du patrimoine au niveau de l'administration centrale, où au niveau des directions de wilaya). La mission de recherche reviendra à un centre national de l'archéologie, dont le projet est à l'étude à la chefferie du gouvernement”.
M. Dahmani soulignera particulièrement la volonté du ministère de la Culture de réinsérer le patrimoine culturel, avec ses deux volets matériel et immatériel, dans le tissu social et économique. Une vision qui s'inscrit dans la directive du président de la République quant à la restauration de l'identité nationale. “L'Etat ne se désengage pas de ses missions de service public, l'Agence s'est seulement dotée d'une souplesse qui n'existait pas auparavant”. Concernant l'exploitation des sites, notre interlocuteur se montrera catégorique en précisant que les conservateurs eux-mêmes seront appelés à déterminer les conditions d'exploitation, qui répondront pour leur part à un cahier des charges. “L'Epic est la solution idoine pour la prise en charge du patrimoine. La transformation de l'Agence doit être prise dans son contexte global”, conclura notre interlocuteur.
W. L.


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