Malgré la répression et la poursuite de l'agenda du pouvoir, les dynamiques de la société civile ne baissent pas les bras. Ce conglomérat d'organisations syndicales et d'associations, qui veulent servir de trait d'union avec des acteurs politiques pour créer un vrai consensus de sortie de crise, ne perd toujours pas espoir de parvenir à une solution au blocage que vit le pays. Malgré cette disposition, les dynamiques de la société civile dénoncent, dans un communiqué rendu public hier, "la fuite en avant du pouvoir". Elles dénoncent également "la politique d'incarcération" et "l'escalade répressive" qui "ne sert pas un climat apaisé nécessaire à la réussite d'un processus politique qui évite l'impasse". Cette attitude des autorités se caractérise, selon les forces de la société civile, par "les restrictions systématiques" sur "les espaces publics" et "le mouvement populaire" ainsi que "la fermeture des accès à la capitale". Le document constate également l'étau que le pouvoir "resserre autour des médias publics et privés" de sorte à "servir l'orientation unique du pouvoir". Le communiqué relève aussi "le recours aux arrestations et incarcérations" parmi les acteurs politiques et du hirak. Ces arrestations concernent d'ailleurs une des figures des forces du changement, à savoir le président du RAJ, Abdelouahab Fersaoui. Les forces du changement sont constituées des membres de la Coordination des syndicats autonomes, du RAJ, d'une aile de la Laddh et d'autres associations.