La commune de M'kira, issue du dernier découpage administratif de 1985, est l'une des municipalités la plus pauvre de Kabylie pour ne pas dire d'Algérie. Malgré l'entière participation de sa population au combat libérateur, aujourd'hui, cette vaste contrée, — connue au moment de la Révolution de Novembre 1954 de "zone rouge" — enregistre un manque criant en matière de développement. Certes, son relief abrupt constitue l'un des facteurs qui a joué en sa défaveur, mais, nous semble-t-il, ce sont les autorités qui lui ont souvent tourné le dos. Le quotidien de ses milliers d'habitants frise la misère. Pour se rendre vers l'un des villages ou hameaux de cette commune, il faudra emprunter des chemins sinueux qui ne ressemblent guère à des routes praticables et encore moins à des pistes aménagées en raison de leur dégradation avancée. Au chef-lieu, rien de particulier n'attire l'attention sauf peut-être la monotonie qui y règne.