Résumé : Après sa conversation avec Djamel, Samia ne put fermer l'œil de la nuit. La partie ne semble pas encore gagnée, mais elle est décidée à aller jusqu'au bout, d'autant plus que Rym avait accepté de l'aider. Elle passe une bonne partie de la nuit à repenser à ses projets et ne put fermer les yeux qu'au petit matin, alors que l'aube se levait sur Rome. La journée était radieuse, et les rues de la ville en ce début de printemps incitaient à la balade et au shopping. Samia tenant Maya par la main fait du lèche-vitrine un moment, avant de se décider à appeler Rym. Cette dernière leur donne rendez-vous dans un jardin du centre-ville. Maya est heureuse. Elle avait vu des balançoires et s'était vite dirigée vers l'une d'elles. Samia la suit des yeux un moment, avant de prendre place sur un banc. Rym ne tarde pas à arriver, et les deux femmes entament une sérieuse conversation. -Alors, demande Samia avec impatience, tu as pu me trouver quelque chose ? Rym soupire. -J'ai bien réfléchi. Si tu veux mener à bien tes plans, tu devrais quitter l'Italie. -Pour aller où ? -En France, lui dit Rym. J'ai une cousine à Paris, qui pourra t'héberger pour quelques jours, en attendant de te trouver un job. -Ah ! Est-elle au courant de ma situation ? -Oui. J'ai pris l'initiative de la contacter et de tout lui narrer à ton sujet. Je ne pouvais faire mieux, Samia. Si tu t'installes à Rome, Djamel viendra te chercher. Il n'aura d'ailleurs aucun mal à te retrouver. -Même en France, ce sera le cas. -Nous verrons comment faire en sorte pour que cela ne se produise pas. Mais je crois que tu vas passer encore quelques jours en Italie. -Je compte passer un week-end à Venise. J'ai besoin de me reposer, et surtout de réfléchir. Voir Venise et mourir. Dans ton cas, je dirais plutôt voir Venise et partir. Samia soupire. -Oui. Et Dieu seul sait si je partirais de gaieté de cœur. Je devais même me rendre à Capri, mais je crois que je ferais mieux de garder le maximum d'argent pour ce voyage à Paris. - Capri n'est pas très intéressante en cette période de l'année. Je préfère que tu ailles à Venise, et ensuite, sans plus attendre, tu iras à Paris. Elle prend un carnet de son sac et y inscrit une adresse et un numéro de téléphone. -Voici les coordonnées de ma cousine. Elle habite la banlieue parisienne, et je crois qu'elle est bien introduite dans le domaine associatif. Les droits de la femme, les femmes en détresse, etc. Ce qui signifie qu'elle pourra te mettre en contact avec des gens qui de leur côté pourront t'aider et t'orienter dans tes initiatives. -J'espère que je n'aurai pas trop de mal à dénicher un job. -Je l'espère pour toi. Tu es universitaire et je pense qu'avec un diplôme comme le tien en comptabilité analytique, tu n'auras pas trop de mal à trouver du boulot. -Ce serait formidable. Je pourrais alors mettre tout de suite Maya à l'école et chercher un appartement. -Nous verrons bien. Pour le moment, chose promise, chose due. J'ai promis à Maya de l'emmener au manège, n'est-ce pas ? Samia jette un regard à sa fille qui s'amusait sur sa balançoire. Pour le moment, elle est occupée à se balancer.
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