Résumé : Samia arrive en Italie avec Maya. Elle est triste à mourir, mais tente de garder un visage serein. Une fois reposée, elle rend visite à une amie qui habitait le centre-ville de Rome. Rym est heureuse de la recevoir et lui dévoile certains aspects de sa vie. Elle se rapproche de son amie et lui prend la main. -Tu dois m'aider, Rym. J'ai besoin de toi pour quelque temps. Intriguée, la jeune femme rétorque : -Mais bien sûr, ma chérie. En quoi pourrais-je t'être utile ? -À trouver un petit logement. Un boulot. Rym fronce les sourcils. -Tu veux t'installer en Italie ? Samia hoche la tête. -Juste pour quelque temps. Je verrais plus tard. Rym la regarde un moment. -Je ne te suis toujours pas. Veux-tu être plus explicite, ma chère amie. Samia soupire. -C'est une longue histoire. -Je suis prête à t'écouter jusqu'au bout. Vas-y, raconte. Ça ne marche pas trop bien entre Djamel et toi ? -Non. Ce n'est pas exactement ça. Elle soupire encore avant de poursuivre : -Je ne pourrais plus avoir d'autres enfants, Rym. Les médecins disent que je viens de développer une stérilité secondaire. Son amie lui prend la main. -Oh ! Ma pauvre chérie. Tu me vois désolée pour toi. Djamel tient-il à avoir d'autres enfants ? -Pas lui. Et même si c'est le cas, il ne le montre pas. Mais sa famille veut un héritier. Un garçon. Sa mère le pousse à se remarier pour avoir des descendants mâles. J'ai demandé le divorce. -Quoi ! Mais tu es folle ! Djamel est tellement amoureux de toi. -Justement, l'interrompt Samia. Justement. C'est pour cet amour que nous nous portons mutuellement que je veux qu'il refasse sa vie. Je veux qu'il ait d'autres enfants et surtout un garçon pour assurer la descendance de sa famille. Moi, je ne suis plus qu'une coquille vide. -Tu divagues, ma chère amie. Et quelle est son opinion là-dessus ? -Son opinion ? -Oui. As-tu discuté avec lui de tout cela ? -Mais bien sûr. Il ne veut rien savoir. Il ne veut ni divorcer ni... Le mot lui reste dans la gorge. -Ni se remarier !, s'écrie Rym. Ma foi, je pense que tu commences à divaguer sérieusement. Djamel t'aime, il ne veut pas te perdre. Pourquoi veux-tu compliquer les choses davantage ? -Je ne les complique pas. Au contraire, je tiens à les simplifier pour lui. -De cette manière, tu les compliques davantage, te dis-je. -Non. Il finira bien par comprendre. Je ne vais plus retourner auprès de lui. -Hein ? Tu as pris la poudre d'escampette comme cela, sans prévenir ?
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