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À tout jamais…
89e partie
Publié dans Liberté le 29 - 12 - 2019

Résumé : Kamélia reçoit son amie Nawel. Tout en déjeunant ensemble, elles ont eu le temps de discuter. Kamélia lui raconte tout ce qui leur est arrivé. Nawel lui conseille d'être patiente avec son mari, car la venue au monde de leur bébé va les rapprocher. Elle lui dit de reprendre la boutique de son mari. Kamélia ne veut dépendre de personne…
-Ecoute, insiste Nawel. Prends le temps de bien réfléchir à la situation ! Tu n'as que tes parents, pour te soutenir ! La boutique est dans le même village ! Pourquoi n'irais-tu pas t'installer chez eux ?
-Mais si je vais chez eux, je n'aurais plus de vie intime ! J'ai besoin de mon espace ! Si Idir décide de revenir, il ne se sentira pas à l'aise ! Je préférerais qu'on ait notre propre foyer !
-Mais tu as déjà un foyer !
Kamélia, même si elle se sent en confiance, ne lui a pas tout dit. Elle lui a bien parlé de son agression, mais du viol, elle n'a soufflé mot. Elle ne s'imagine pas retourner vivre chez elle où tous les souvenirs sont vivaces. Même ici, dans le studio, elle sent comme une présence. La peur la garde éveillée longtemps.
-Oui, tu as raison, reconnaît Kamélia, avant de pousser un soupir. Si mes parents m'écoutaient, ils arrêteraient de travailler ! Ils se sont trop investis ! Ils peuvent avoir une belle retraite ! Ils courent dans tous les sens. Quand Idir était là-bas, il les soulageait et organisait tout ! Ils pouvaient compter sur lui, mais maintenant, ils sont seuls !
-Quand tu auras ton bébé, je suis sûre qu'ils changeront d'avis et qu'ils prendront leur retraite, pour s'en occuper ! Mais en attendant, prends ton temps pour réfléchir ! Il est question de votre avenir, à tous les deux !
Kamélia le sait pertinemment. Elle la remercie pour tous ces conseils. Nawel ne tarde pas à partir. Elles promettent de se revoir. Kamélia n'a pas l'intention de rentrer au village. Elle a deux bonnes raisons de rester sur Alger. Elle allait choisir un gynécologue qui suivra sa grossesse et elle tient à revoir Idir. Elle patientera le temps qu'il faut. Elle gardera un œil sur lui, sans s'imposer. Elle passera de temps à autre, pour s'informer de son état. Elle a sympathisé avec une des infirmières du service qui n'hésite pas à la joindre dès qu'il y a du nouveau.
Kamélia manque de sauter de joie quand elle lui apprend que l'orthopédiste lui a retiré les plâtres. Un kinésithérapeute allait s'occuper de lui, dans un centre de rééducation. Un jour sur deux, elle le verra entrer et sortir. Elle n'ose pas approcher du centre, de peur de tomber sur un membre de sa belle-famille.
Elle garde espoir. Le fait qu'il n'ait pas demandé le divorce la rassure. Ses parents et Nawel sont aussi confiants qu'elle. Ils ne cessent de lui demander de venir passer un week-end, mais elle refuse. Elle est toute retournée quand sa mère lui apprend que le procès a eu lieu et que Tewfik a été condamné à trois années de prison.
Sa famille lui a trouvé un excellent avocat qui a su toucher le juge, en rappelant la tragédie qu'il a vécue et son suivi chez un psychiatre depuis des années, lui permet d'échapper à une peine plus lourde. Tout comme ses parents, Kamélia est déçue. Elle trouve la peine insuffisante.
-C'est inacceptable ! Je vais faire recours en cassation ! Je voudrais qu'il reste enfermé à vie, soit en prison, soit dans un asile ! Il ne doit plus jamais se sentir libre !
Mais Moh refuse. Il lui conseille d'oublier et de vivre sa vie. La pression familiale et régionale lui pèse. Ce qu'il ne lui dit pas, c'est que son frère est venu en paix et l'a prié de pardonner à Tewfik. Il a voulu minimiser les choses. Moh n'a pas apprécié, car il s'agit d'un crime. Mais le problème est double, car il est question de son neveu. Il comprend son frère qui veut lui éviter la prison à tout prix, mais il a agressé et violé sa fille. Tewfik doit payer.
"Quoi que je fasse, il y aura toujours quelqu'un d'insatisfait ! Nos relations n'ont jamais été bonnes, et crois-moi que cela m'attriste", dit-il à son frère. "Il faut savoir accepter le fait que Tewfik est devenu un criminel, en s'en prenant à ma fille ! Sa cousine ! Sa première fiancée ! Il l'a traumatisée à vie ! Elle ne veut plus revenir ici ! Pour moi, c'est comme s'il l'avait tuée !"

(À SUIVRE)
T. M.
[email protected]
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