L'Algérie est restée la première destination des exportations de blé français en décembre avec, au tableau, des volumes atteignant 477 000 tonnes contre 563 000 tonnes l'an dernier. Ainsi, notre pays continue de sauver la campagne céréalière française grâce aux volumes acheminés chaque année depuis l'Hexagone. L'Algérie a importé pas moins de 4,6 millions de tonnes de blé depuis les ports français à la fin avril dernier. Un niveau record d'importation en hausse de 34% par rapport à la campagne 2017-2018 et représentant trois fois le niveau d'importation enregistré durant l'exercice 2016-2017. La France continue d'être le premier fournisseur de l'Algérie en blé tendre avec 55% de ses approvisionnements. Cette tendance est-elle durable ? Ce n'est pas gagné compte tenu de la concurrence qui caractérise le marché mondial ; un atout qu'exploite d'ailleurs l'Algérie. D'où l'insertion de la Russie dans l'agenda des programmes d'approvisionnements algériens. Les statistiques des douanes indiquent que les importations algériennes de céréales ont dépassé 2,11 milliards de dollars durant les neuf premiers mois de 2019, contre plus de 2,40 milliards dollars au cours de la même période en 2018, en baisse de plus de 12%. De janvier à septembre 2019, les importations des céréales, qui ont représenté 34,15% de la facture globale des importations, ont enregistré ainsi une baisse de 290,34 millions de dollars, soit 12,06%. La poursuite de cette tendance baissière des importations est tributaire de la hausse de la production nationale, dont les niveaux étaient en hausse pour l'orge et le blé dur durant la campagne 2018-2019. Ce recul dans les importations serait également lié, selon lui, aux mesures prises par le gouvernement, afin de rationaliser les importations de blé tendre notamment. Ces mesures ont permis, du moins, de cerner les véritables besoins du marché national en blé tendre, fixés à 4 millions de tonnes au lieu de 6,2 millions de tonnes qui étaient importées chaque année. Il faut dire que la filière n'arrive pas à se développer, malgré les différentes stratégies mises en œuvre par les divers ministres qui se sont succédé à ce département. Les experts affirment que l'Algérie importe plus de 70% de ses besoins en blés (dur et tendre). Une situation qui pèse lourdement sur la facture d'importation des céréales qui ne cesse d'augmenter quelle que soit la production réalisée. La production des céréales en Algérie est toujours faible. Sur les cinq dernières années, la moyenne n'a pas excédé les 42 millions de quintaux et reste insuffisante, car elle ne couvre que 30% de la demande nationale. B. K.