Les abus constatés chez certains assurés qui se font délivrer par des médecins complices de faux certificats de maladie ont conduit les responsables centraux à mettre en place des mesures dans le souci de préserver l'équilibre financier de l'organisme, qui se trouve ainsi dégrevé déloyalement au détriment de ses autres charges. Désormais, pour tout congé de maladie, quand bien même celui-ci serait d'une seule journée, les agents de la Cnas se livreront à un contrôle systématique en se rendant jusqu'au domicile de l'assuré. En cas de fraude vérifiée, ce dernier perd son droit à l'indemnisation sans possibilité de recours devant la commission y afférente et le médecin concerné risque en même temps des sanctions. Dans les cas d'arrêt de travail pour maladie, qu'ils soient même de courte durée, il est exigé de l'assuré de faire mentionner sur son certificat de maladie s'il est autorisé par son médecin traitant à quitter son domicile ou pas avec éventuellement la prescription de l'horaire. D'autre part, tout malade qui s'amuserait à tricher sur son adresse réelle s'expose au risque de perdre son droit à l'indemnisation. Par ailleurs, toutes les institutions et autres entreprises seront saisies pour leur demander d'établir un rapport pour chaque arrêt de travail adressé à la caisse. Ainsi, en cas d'indélicatesse, l'assuré pourrait peut-être échapper au contrôle médical, mais pas au contrôle administratif. "La démarche n'a d'autre objectif que de mettre le holà au phénomène des prescriptions médicales de complaisance qui lèsent énormément le budget de la caisse, sachant que celle-ci reçoit une moyenne de 650 congés de maladie par mois", a souligné Hamel Kheireddine, directeur de wilaya de la Cnas.