Selon le rapport annuel de l'organisation Transparency International inhérent à l'Indice des perceptions de la corruption (IPC) de 2019, cette organisation non-gouvernementale estime qu'une majorité de pays n'a apporté que peu ou pas d'amélioration en matière de lutte contre la corruption. L'IPC a classé 180 pays selon certains paramètres liés à l'arsenal juridique et en fonction de leurs niveaux perçus de corruption dans le secteur public. L'analyse de cette ONG a montré que ce fléau reste plus répandu dans les pays où de grosses sommes d'argent sont utilisées librement et sans contrôle dans les campagnes électorales notamment. L'Algérie fait partie de ces pays qui n'ont pas fourni suffisamment d'efforts pour juguler ce fléau. Transparency International a classé l'Algérie à la 106e place sur 180 Etats passés à la loupe. Algérie a réalisé un score de 35 points sur 100. Les experts de l'ONG en question ont adopté une méthodologie qui consiste à utiliser une échelle de zéro à cent où 0 correspond à un pays extrêmement corrompu et 100 à un pays sans corruption. Ils ont mesuré ainsi le baromètre corruption sur la base des enquêtes et des évaluations réalisées sur la "généralisation" de ce fléau dans certains pays. L'analyse de Transparency International a aussi montré que l'Algérie n'a pas fourni beaucoup d'efforts quant à la promulgation de textes juridiques et d'application des dispositions déjà promulguées pour juguler l'évolution de ce fléau dans la société. En matière de comparaison des scores, l'indice de perception de la corruption 2019 a révélé que l'Algérie a stagné à la même place depuis 2015 avec le même score de 35 points. Les résultats de l'IPC confirment que l'Algérie, à l'instar de beaucoup de pays de la région Mena (Middle East and North Africa), ne parvient toujours pas à lutter efficacement contre ce fléau qui ronge l'administration et des entreprises du secteur public. Il faut souligner que l'Algérie reste toujours à la traîne malgré tous les procès et autres enquêtes judiciaires menées en grande pompe contre des hommes d'affaires et des responsables du gouvernement. Comparativement à nos voisins, L'Algérie arrive derrière la Tunisie classée 74 et qui a réalisé un score de 73/100 et derrière le Maroc classé à la 80e place avec 41 points sur 100. Les pays qui ont les scores les plus faibles sont la Somalie, le Soudan du Sud et la Syrie avec des scores de 9, 12 et 13, respectivement. Quant aux pays qui ont les scores les plus élevés, ce sont la Nouvelle-Zélande et le Danemark, tous deux avec un score de 87, suivis de la Finlande (86) et de 85 pour Singapour, la Suède et la Suisse . La présidente de Transparency International, Mme Delia Ferreira Rubio, a lancé un appel aux gouvernements pointés du doigt à "s'attaquer de toute urgence au rôle corrupteur des grosses sommes d'argent dans le financement des partis politiques et à l'influence indue qu'elles exercent sur nos systèmes politiques".