La mobilisation toujours de mise

55e vendredi à Alger

En dépit de la répression et des tentatives d'intimidations exercées par la police, dans la matinée de ce vendredi, les algérois ont manifesté massivement dans les rues d'Alger pour exiger une nouvelle fois le départ du système.
La mobilisation commençait à prendre forme, dès 11h30, avec l'arrivée notamment des premiers protestataires, qui se sont regroupés à hauteur de la rue Victor Hugo. Quelques temps après, les forces de l'ordre ont procédé à à l'interpellation de deux étudiants, Amine Sediri et Imad Dahmane.
A 14h, la foule rassemblée aux abords de la mosquée Al-rahma entame enfin sa marche avec le slogan « Etat civil et non militaire », pour emprunter ensuite l'itinéraire habituel de la manifestation, à savoir le chemin menant à la Grande Poste.
Les manifestants ont entonné plusieurs slogans pour exiger la libération des détenus d'opinion, dont Karim Tabbou, Abdelwahab Fersaoui, mais aussi, Ali Ghediri. Ils ont également réitéré leurs revendications, pour une « justice indépendante et un Etat de droit ».
A 15h, une autre interpellation a eu lieu, précisément à la place Audin, où des agents de police ont embarqué l'ex-policier Toufik Hassani, selon le comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Vers 16h, d'autres cortèges en provenance de Bab El Oued, de la Place des Martyrs et de Hassiba Ben Bouali, sont venus soutenir leurs concitoyens.
© Imène AMOKRANE
En fin de journée, la marche s'est prolongée jusqu'au quartier de Sacré Cœur, avant que les manifestants ne se dispersent dans le calme.
S.B