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La réconciliation des arbitraires
Publié dans Liberté le 04 - 09 - 2005

À lui seul, le scénario illustre les attributs magiques du discours de la concorde. Les protagonistes : un groupe du GSPC qui dresse un faux barrage, un maire de retour d'un meeting de soutien à la charte pour la paix et la réconciliation nationale, G. M. (la loi nous oblige à lui prêter le bénéfice de la présomption d'innocence), un jeune indicateur libéré de prison pour “s'insérer” dans son village qui est aussi le village du maire et qui a désigné la victime à ses exécuteurs.
Comme il ne s'agit ni d'un massacre, ni d'un viol, ni d'une bombe déposée en un lieu public, les assassins du président d'APC de Ammal sont immédiatement éligibles à l'amnistie ordonnée par la charte. Pas même besoin d'attendre le vote convenu du 29 septembre : la loi sur la concorde civile étire la forclusion de ses effets et joue, en dépit de son propre contenu, le rôle de loi d'amnistie transitoire.
Issu d'une famille connue pour ses sacrifices pour la libération du pays, lui-même décrit comme un élu affable et dévoué, son assassinat a suscité peine et colère parmi ses administrés, ses proches et sa hiérarchie. Mais voilà : le “politiquement correct” version réconciliation limite leur réaction à la condamnation “sans réserve” de ce “crime abject”.
Le chic consiste à venir à la télévision d'Etat pour déclarer avoir perdu un fils ou un mari, gendarme, patriote ou simple citoyen, mais qu'on pardonne “pour la paix” ou parce que “jusqu'à quand ?” Devant un reporter de la presse privée, on ajoute que, malgré cette perte inestimable, “l'Etat ne nous a rien donné”, parfois “pas même un logement”. Quelle navrante déchéance d'une société dont les membres sont contraints à un marchandage social du martyre des leurs ! Morts pour leurs principes ou morts du fait des principes des autres, voici que pour leur oubli, certains paient et d'autres encaissent. Ainsi se finance, sur le budget de l'Etat, l'amnésie nationale. Ou, plutôt, le croit-on.
Et puis, il serait subversif de réclamer que justice soit faite un jour pour le défunt Khelladi, maire inconnu d'un village perdu dans une introuvable clairière au haut des gorges de Palestro. Nos dirigeants, une bonne partie de nos opposants et notre “société civile”, dont Madani Mezrag, nous l'expliquent tous les jours : ne pas pardonner, c'est être contre la paix, c'est même anti-national.
Au meeting de Tizi Ouzou qu'il venait de quitter, on l'avait averti : “Il y aura d'autres attentats avant le 29 septembre.” C'est tellement vrai, sauf qu'aussi vrai qu'il y eut des attentats après le 13 janvier 2000, il y en aura après le 29 septembre 2005.
Ce n'est pas un faux barrage, même sanglant, qui empêchera l'amnistie de passer. Il reste plus de trois semaines de campagne pour offrir un peu plus aux terroristes. Le lendemain de l'assassinat du maire de Ammal, le Président ajoutait au pardon ses excuses aux “repentis” pour n'avoir pas assez fait pour les “réinsérer”.
Dans cette surenchère où plus de crimes appelle plus de concessions, et vice-versa, les deux émules, pouvoir et terrorisme, se retrouvent objectivement en position de partenariat.
M. H.


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