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Bouteflika : “Je ne suis ni éradicateur ni coupeur de têtes”
Campagne pour le référendum du 29 septembre
Publié dans Liberté le 05 - 09 - 2005

Le chef de l'Etat est revenu à la charge pour affirmer qu'il n'a passé de deal avec personne concernant son projet de charte.
Etant l'hôte de la ville de Ouargla, le président de la République Abdelaziz Bouteflika n'a pas manqué de tancer vertement le mouvement citoyen du Sud en accusant ses animateurs d'être des résidus du colonialisme. “Nous devons accorder la plus grande importance au sud du pays pour faire taire les voix des perturbateurs qui activent non pas pour porter les revendications des citoyens, mais pour d'autres visées. Après une présence de 130 ans en Algérie, la France a laissé derrière elle des corbeaux, des grenouilles, des perturbateurs qui ne connaissent rien à l'Algérie”, s'est-il écrié hier à Ouargla lors d'un meeting animé à la salle omnisports de la ville. L'allusion au mouvement citoyen du Sud est on ne peut plus claire. Surtout que ce mouvement a vu sa naissance dans la ville de Ouargla. “Aujourd'hui, vous n'aurez pas un meilleur avocat que moi”, clame-t-il à l'adresse de l'assistance venue de Tamanrasset, d'Illizi, d'El-Oued, de Biskra et bien sûr de Ouargla.
Beaucoup d'argent et peu de projets à inaugurer
Ce qui ne l'a pas empêché de reconnaître que la région du Sud accuse un retard en matière de développement économique. “Certes, les choses se sont améliorées depuis l'Indépendance, et nous avons réalisé beaucoup de projets. Mais je dois reconnaître que nous n'avons pas pu réaliser tout ce que vous souhaitez. Aussi, je le déclare ici que le gouvernement doit accorder maintenant plus d'importance à cette région.” Et de s'engager en personne pour améliorer les conditions de vie des citoyens du Sud et de mettre un terme aux “politiques anarchiques qui ont octroyé aux gens du Nord des postes de travail qui reviennent de droit à ceux du Sud”. Non sans égratigner au passage certains gens du Sud qui, jugeant la paie de 18 000 DA non consistante, ont refusé 4 500 postes d'emploi à Hassi-Messaoud. Tout comme il dit ne pas comprendre que très peu de projets soient réalisés au Sud, alors que le fonds du Sud est en surliquidité. “Personne ne peut tolérer une telle situation. Je suis très déçu du fait qu'il y a peu de projets à inaugurer. Où est parti l'argent du plan quinquennal ?” s'est-il emporté. Et d'enchaîner : “Il faut solutionner les problèmes avant qu'ils ne prennent une tournure dangereuse. Je sais ce que je dis et je ne laisserai aucune occasion aux ennemis du pays de jouer avec les sentiments de nos enfants et frères.” Fidèle à lui-même, Bouteflika essaiera de ménager le choux et la chèvre en invitant les citoyens à être au côté de l'Etat. “Je serai très heureux que Ouargla ressemble à Annaba ou à Oran. Mais l'Etat à lui seul ne peut pas régler tous les problèmes. Il faut être l'œil et l'oreille de l'Etat en matière de sécurité et de lutte contre la drogue et le marché noir. Chacun d'entre vous doit être un policier et un militant.”
Ne répugnant point la contradiction, Abdelaziz Bouteflika a soutenu plus loin qu'“il n'est pas en campagne”.
“La charte n'est pas un deal mais mon propre projet”
“Je ne suis pas en campagne électorale pour gagner vos voix. Je suis ici pour une visite d'inspection et vous convaincre du bien-fondé de mon projet.” Un projet qui n'est en aucun cas le fruit d'un quelconque deal, récuse-t-il. “Sachez que je n'ai pas passé de deal avec quiconque. Les idées et les propositions contenues dans la charte sont le fruit de mes efforts personnels.” Mais auparavant le président de la République a rappelé qu'il n'est ni un éradicateur ni un coupeur de têtes. “Etant à l'étranger, j'étais très peiné par ce qu'endurait alors le peuple algérien. Je savais que des mains étrangères utilisaient certains, mais je savais aussi que la solution ne pouvait être qu'algéro-algérienne. Car le bourreau comme la victime sont tous les deux des Algériens. Je savais que ni celui de la droite ni celui de la gauche n'étaient victorieux. Seule l'Algérie était perdante”, a-t-il ajouté. Mais le reproche est fait aux islamistes d'avoir ramené “des idées destructrices qui ont terni l'image de l'Islam à l'intérieur comme à l'extérieur”. S'adressant à eux, il s'est écrié : “Vous ne pouvez remettre les gens sur le droit chemin avec le couteau, le pistolet ou la peur. Ces gens-là nous ont plongés dans la djahilia.” Et de lâcher un peu plus loin cette phrase : “Nous n'avons de comptes avec aucun parti. Les seuls comptes que nous ayons, c'est avec Dieu et la patrie.”
Parlant des bienfaits de la concorde civile, Bouteflika a soutenu avoir pris des mesures politiques, sécuritaires, économiques, culturelles… pour résorber la crise. “N'avons-nous pas introduit tamazight dans la Constitution pour sauvegarder l'unité nationale ?” s'est-il exclamé.
“En 1999, il était très difficile de parler de la réconciliation nationale. Aussi me suis-je contenté de la concorde civile. Quand il m'est arrivé de faire sciemment l'amalgame entre réconciliation nationale et concorde nationale, on m'a accusé de vouloir vendre le pays. À qui le vendrais-je ? Nous sommes tous des Algériens.” Mais pour la énième fois, il a écarté d'un revers de la main toute amnistie générale. “Je ne suis pas venu pour vous tromper. Il n'y a pas d'amnistie générale. Car celle-ci exige une assise juridique politique. Donc pas de retour à la période du “Qui tue qui ?” Car, pour lui, amnistie rime avec retour aux années 90 et à la période du “Qui tue qui ?” “Certains n'ont pas saisi quand j'ai dit dernièrement que les Etats-Unis ne sont pas prêts à retourner à l'avant-11 septembre 2001. Avant, ils avaient une politique internationale claire. Mais après, tout a changé. Malheureusement, on a porté atteinte à l'image de notre religion, et tout musulman est devenu un extrémiste potentiel”.
Le refus du président de la République de tout retour aux années 90 est toutefois assorti de la suggestion de “laisser l'histoire aux historiens”. Il a aussi appelé les citoyens de Ouargla à se rendre massivement aux urnes le 29 septembre prochain non sans préciser au passage que la réconciliation nationale “n'est pas la dernière étape”.
A. C.


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