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Une huile qui vaut de l'or
Aomar Ouagued, l'oléiculteur primé en France
Publié dans Liberté le 20 - 05 - 2020

Dans son verger, Aomar, un oléiculteur passionné, ne badine pas avec l'olivier et son fruit. Rien n'est laissé au hasard. L'homme n'a pas peur du progrès.
"C'est ma passion de l'oléiculture qui m'a poussé à m'engager dans ce projet. Aussi, comme toutes les familles de M'chedallah, nous avons nos oliviers familiaux. C'est un potentiel que je voulais exploiter". Le travail paye. La passion aussi. C'est ainsi le point de départ d'une belle aventure qui mené Aomar Ouagued de M'chedellah à Paris où il a décroché une médaille d'or au prestigieux concours international des huiles du monde organisé par l'Agence française de valorisation des produits agricoles (AVPA). L'histoire de la réussite d'Aomar commence en 2009. Pour exercer sa passion, il plante, au cours de cette année-là, près de 1 200 oliviers. En 2014, les arbres prennent de la hauteur. L'ambition d'Aomar aussi. Il installe une huilerie moderne au milieu de l'oliveraie.
En peu d'années, il a réussi ce que beaucoup d'oléifacteurs et oléiculteurs n'ont pas pu faire avant lui : faire connaître l'huile de M'chedallah, à l'est de Bouira, "Achamlal", une variété locale d'olive, à travers le pays et dans le monde. Outre sa passion pour l'arbre et son fruit, Aomar dit avoir un secret et une devise dans son métier. "Ma devise, c'est le travail et le sérieux", tranche-t-il d'emblée. Un travail sérieux paie.
C'est dans la catégorie de fruit "Mûr intense" que son produit d'huile d'olive de la marque "Azemmour" provenant de son verger, a eu droit à des honneurs à l'issue de la 18e édition du concours international des huiles du monde, tenu à Paris. C'est sa première participation à ce concours. Mais, Aomar n'est pas à sa première consécration.
Il a déjà décroché la médaille d'or Apulée en 2018 lors d'un concours national de la meilleure huile d'olive et une médaille d'argent en 2019. Dans son verger, cet oléiculteur passionné, ne badine pas avec l'olivier et son fruit. Rien n'est laissé au hasard. L'homme n'a pas peur du progrès. L'oléiculteur maîtrise le processus de l'arbre jusqu'à la bouteille. "Il faut respecter les délais de la récolte et de la trituration. La cueillette doit se faire dans son temps. L'olive est un fruit comme tous les autres. Elle est cueillie quand elle est mûre.
Nous la récoltons à la main et nous l'acheminons dans des cageots et non pas dans des sacs pour la triturer dans un délai qui ne dépasse pas les 48 heures", explique M. Ouagued. Il affirme aussi que si ce processus n'est pas pris en considération, l'huile d'olive sera de mauvaise qualité. C'est pourquoi, selon lui, le consommateur algérien doit être sensibilisé sur le choix du produit qu'il veut acquérir. "Un consommateur exigeant va obliger les oléiculteurs et les oléifacteurs à respecter le processus et adopter les bonnes méthodes de travail pour produire une huile de qualité", dit-il.
La qualité, son cheval de bataille
Pour pouvoir s'imposer sur le marché international, M. Ouagued mise sur la production de l'huile d'olive vierge ou extra-vierge dont le taux d'acidité doit être de 0,8% pour la première et de 0,8 à 2% pour la seconde. C'est le standard exigé par plusieurs pays européens. Une huile d'olive qui ne répond pas à ces standards n'est pas normalisée, donc n'est pas commercialisable à l'international. L'oléiculteur fait de la qualité de l'huile son cheval de bataille. Pour lui, la qualité est la clé de la réussite. "Pour produire une huile qui a ces caractéristiques, il faut respecter tout un processus. Nous avons des olives de très bonne qualité, mais les méthodes de cueillette et de trituration font encore défaut. La filière doit se moderniser et les mentalités aussi doivent évoluer. C'est le moment d'en finir avec l'archaïsme. Notre produit doit être normalisé. J'ai toujours expliqué aux gens que l'huile d'olive est riche en antioxydants. C'est ce qui fait que le consommateur étranger, notamment européen, s'intéresse à notre produit pourvu de cette valeur nutritionnelle", souligne M. Ouagued qui estime que l'huile d'olive algérienne est trop chère sur le marché international.
C'est pourquoi elle ne peut pas trouver un marché. Pour la labellisation de l'huile d'olive de la région de Bouira, M. Ouagued estime que les oléiculteurs doivent être sensibilisés sur ce projet. Le dossier de labellisation est au niveau du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Face à la concurrence, Aomar Ouagued se montre imperturbable. Il sait ce qu'il produit. Il tient également à faire appel à ses collègues de la région pour ne pas être détrôné par d'autres régions du pays qui commencent à se distinguer en matière de production d'huile d'olive. "Il y a ceux qui produisent une huile de qualité dans plusieurs régions du pays.
L'oléiculture s'est développée dans d'autres wilayas, à Ouargla et dans les Hauts-Plateaux. Il y a quelques années, ces régions étaient nos clients et aujourd'hui ils nous proposent leurs produits oléicoles. Si nous n'allons pas miser sur la qualité, notre région risque d'être déclassée en matière de production d'huile d'olive", affirme cet oléiculteur qui souhaite que des projets d'investissement dans la filière seront lancés dans la région. Il veut que la filière oléicole se développe dans la wilaya et que toutes les idées soient les bienvenues. "Notre objectif c'est la valorisation de ce produit. Nous aimerions qu'il y ait des investissements publics ou privés dans la région", dit-il. Tout le monde sait que l'olivier de M'chedallah donne une bonne huile, mais un seul homme a apporté la preuve et l'a fait connaître dans le monde.
Ali CHERARAK


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