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Les syndicats de la santé s'en remettent à Tebboune
Bataille autour du contrôle de l'Agence des produits pharmaceutiques
Publié dans Liberté le 19 - 08 - 2020

Des syndicats de la santé reviennent à la charge pour faire avorter le projet du rattachement de l'Agence des produits pharmaceutiques au ministère de l'Industrie pharmaceutique.
Lors d'une conférence de presse conjointe animée hier à l'hôtel El Aurassi, les représentants de trois syndicats (praticiens spécialistes de la santé publique, syndicat national des médecins généralistes de la santé publique et syndicat national algérien des médecins libres) leur opposition à ce qu'ils qualifient de "passage en force" du projet controversé.
Ils interpellent à cet effet le chef de l'Etat pour intervenir afin de mettre un terme à la "transgression des lois de la République que constitue cette anomalie de transfert de l'ANPP vers la tutelle de l'Industrie pharmaceutique". Ils ont lancé un appel au premier magistrat du pays dans l'espoir de bloquer le projet « d'ordonnance présidentielle, qui sera promulguée après le Conseil des ministres du 23 août. Laquelle ordonnance viendra légaliser le rattachement de l'Agence au département de l'Industrie pharmaceutique.
Les animateurs de la conférence se sont demandés "pourquoi décharger le ministre de la Santé d'une telle Agence sans prendre le soin de l'associer et de le consulter dans la démarche ?". Le président du Snapo, Messaoud Belambri ne manquera d'ailleurs pas de s'interroger sur les motivations "inavouées" des promoteurs du projet de transfert de tutelle de l'Agence, en cette période précise, soit à quelques jours seulement de l'ouverture de la session parlementaire prévue pour le 2 septembre prochain. "Cette bataille de textes juridiques est intervenue d'une manière soudaine et brusque.
La bataille était menée en catimini sans pour autant penser à consulter les prescripteurs de médicaments", déplorera Dr Belambri. "Les promoteurs de la mise de l'ANNP sous une autre tutelle sont en train de tout faire pour convaincre les hautes autorités du pays. Il ne faut pas qu'on se trompe, M. le Président. Il s'agit bien de la sécurité sanitaire des Algériens". Apportant de l'eau au moulin de son confère du Snapo, Dr Yousfi Mohamed, président du SNPSSP, a tenu d'abord à dénoncer la "démarche des instigateurs" de la tentative de transfert de l'Agence.
"Un tel dossier aussi important que sensible n'a pas été précédé d'un débat national et d'une large de consultation parmi les prescripteurs de médicaments et l'ensemble des professionnels de la santé. Ce n'est pas du tout normal. Une telle démarche suscite des interrogations. Aucune concertation au préalable. Ce n'est pas un hasard. Le dossier de l'ANPP dépasse de loin les attributions de l'industrie pharmaceutique", dénoncera l'infectiologue de Boufarik qui est en première ligne dans la lutte contre la Covid-19.
Une police sanitaire
Pour battre en brèche l'argumentaire du projet de changement de casquette de la structure nationale du médicament, Dr Salah Laouar, président du SNMGSP, détaillera les missions techniques et cliniques confiées à cette Agence et qui sont définies aussi bien par la loi sanitaire que par le décret exécutif portant sa création. "Il ne faut pas se leurrer. Les missions de l'ANPP ne se limitent pas seulement à enregistrer les médicaments.
La vocation première de l'Agence est d'assurer la police sanitaire. Laquelle mission est, de par le monde, confiée au ministre en charge de la Santé. Contrairement au ministère de l'Industrie, le département de la Santé n'est pas un producteur de médicaments, mais un prescripteur de traitement. Le ministère de l'Industrie est-il en mesure de mener les essais cliniques ? Qui va contrôler et qui veillera sur les bonnes pratiques du médicament ? le producteur ? On ne peut pas être à la fois juge et partie", dira Dr Salah Laouar.
Pour ironiser sur ce projet du ministère de l'Industrie qui "n'a aucun fondement juridiqu", Dr Laouar suggère de mettre aussi "l'Agence nationale du sang, l'Institut Pasteur d'Algérie, le centre de pharmacovigilance sous l'emprise de ce sépartement de l'Industrie". Pour les représentants de la famille de la santé, la bataille juridique engagée par les promoteurs du changement de tutelle ministérielle "mettra carrément en péril et la santé du malade et le système national de soins". Haussant encore le ton, les intervenants sont allés jusqu'à affirmer que l'heure est grave, "puisque la politique pharmaceutique nationale dans ses aspects stratégiques relève de la sécurité sanitaire".
Par conséquent, la tutelle la plus indiquée pour une telle mission de police sanitaire "est incontestablement le ministère en charge de la Santé", plaident les trois syndicats. Les articles 223 et 224 de la loi sanitaire, promulgués juillet 2018, ont clairement défini la tutelle en charge de l'Agence des médicaments dont l'existence juridique remonte à 2008.
"La sécurité sanitaire ne doit pas être prise en otage par des conflits d'intérêt. Les intérêts de l'Industrie risquent de prendre le pas sur ceux de la santé publique". Pour sa part, le syndicat national des médecins libres rappellera, dans une déclaration rendue publique hier, que l'ANPP doit être dotée de l'indépendance de décision, de l'autonomie de fonctionnement et de financement.
"Une Agence, qui n'aura d'autre objectif que la sécurité sanitaire avec la mission de régulation sanitaire et pharmaceutique, est déterminante", lit-on dans la déclaration du président du SNML, Dr Benbraham Mustapha. Le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) par la voix de son président, Dr Lyes Merabet, estima que "l'Agence doit être maintenue sous la coupe du ministère de la Santé comme le stipule la loi".

Hanafi H.


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