Le 26 septembre dernier, lors de l'assemblée générale des actionnaires de l'USMH, il a été décidé à l'unanimité de retirer la confiance au président du conseil d'administration Mohamed Laïb. Un directoire a été installé pour gérer les affaires courantes jusqu'à l'élection d'une nouvelle direction. Le directoire est composé de Djaffar Bouslimani, d'Ahmed Kabri, de Saâdou, de Manaa et de Haddad. "Nous avons reçu les documents ce samedi de Laïb Mohamed. Il manque énormément de papiers administratifs pour qu'on puisse avoir une idée précise sur toute la gestion du club depuis 2010. Je vous informe qu'on n'a pas fait de passation de consignes. On nous a juste remis le registre du commerce, deux carnets de chèques, les statuts, rien d'autres, alors que je sais qu'il y a d'autres comptes bancaires dont les chèques ne nous ont pas été remis. On est choqué par l'ampleur des dégâts causés à ce prestigieux club. On a hérité d'un cadavre ; on doit recommencer à zéro. On dirait qu'on vient de le créer. Il faut que les gens sachent la vérité du mal causé par ceux qui ont détruit l'USMH. C'est pour cela que j'ai déjà engagé la procédure pour refaire un nouveau registre du commerce et de nouveaux comptes bancaires. Il faut revoir toute l'organisation de l'administration. C'est ce que je suis en train de faire pour doter le club d'une administration respectable. On n'a même pas un siège digne des grands clubs. On dispose juste d'un ‘cachot'. Je compte me retirer le 31 décembre prochain, car j'ai accepté cette mission par défi à Laïb, qui ne cesse à chaque fois de dire qu'il n'y a personne à El-Harrach pour prendre le club. Je lui ai démontré que le vieux quartier algérois a enfanté des hommes capables de relever le défi. Même si la mission est difficile, il n'en demeure pas moins que nous l'avons acceptée par principe, mes collègues du directoire et moi", confie Djaffar Bouslimani. Et d'ajouter : "Pour le poste d'entraîneur, j'ai eu personnellement Djamel Menad au téléphone qui m'a donné son accord de principe. Il attend juste de régler quelques problèmes personnels pour entamer ses fonctions avec nous. C'est un entraîneur qui a de la personnalité et du charisme. On a besoin d'hommes comme Menad à l'USMH. Il y a aussi l'autre aspect des joueurs à libérer, car beaucoup vont partir. On compte construire une équipe jeune capable de relever le défi. Laissez-moi vous dire que Laïb nous a laissé des dettes estimées à 4,4 milliards de centimes uniquement pour les anciens joueurs, sans compter ceux de cette saison qui vont tous saisir la CNRL de la FAF. Là aussi on doit défendre ce dossier pour réclamer le paiement de 40%, comme cela se fait dans le monde entier par rapport à la pandémie de Covid-19, car l'USMH n'a jamais été défendue à la CNRL. C'est à se demander si on avait un président. Je vais aussi vous étonner : depuis 2010 la direction de l'USMH n'a jamais payé la CNAS ni les impôts. C'était la débandade totale, les comptes sont vides, il n'y a aucun centime dans les caisses. Est-ce normal tout cela ?" Concernant l'affaire de Naftal qui devrait prendre le club, il explique : "Naftal avait réclamé les bilans financiers, malheureusement Laïb n'était pas en mesure de fournir ce document précieux, d'où l'échec des négociations avec Naftal. Je vais refaire le registre du commerce et moderniser l'administration afin que tout soit légal, car je veux travailler dans la légalité. Je vais d'ailleurs relancer les contacts avec Naftal et essayer d'arracher un rendez-vous afin qu'on leur explique la situation et tenter de décrocher cette société pour le bien du club. Je suis très optimiste quant à l'issue des négociations." RACHID ABBAD