Le tribunal correctionnel de Mostaganem a condamné, hier, le hirakiste Oussama Tifour, 26 ans, à une année de prison ferme pour outrage et violences à fonctionnaires de l'Etat, exposition au regard du public de documents de nature à nuire à l'intérêt national et offense au président de la République. Dans son réquisitoire, le procureur de la République a requis trois ans de prison ferme, tandis que la défense a plaidé la relaxe dans un dossier qui, a-t-elle considéré, n'est soutenu par aucune preuve matérielle justifiant les poursuites judiciaires : "Oussama Tifour a été condamné pour son activisme au sein du Hirak. L'enregistrement vidéo pour lequel il a été convoqué par la police ne comporte aucune atteinte à la sûreté de l'Etat", a estimé l'un des avocats de la défense, Me Ahmed Mekherbeche. Le 18 octobre dernier, Oussama Tifour, qui avait répondu à une convocation de la police, a été présenté devant le procureur de la République avant d'être conduit pour une comparution directe. Le procès, qui devait avoir lieu en fin d'après-midi de ce dimanche-là, a été finalement reporté au 26 octobre. Rappelons qu'Oussama Tifour a déjà comparu en janvier dernier devant la justice aux côtés Brahim Daouadji, de Djilali Mohamed et d'Ayatallah Amirat pour attroupement non armé, outrage et violences à fonctionnaires de l'Etat et exposition au regard du public de documents de nature à nuire à l'intérêt national et atteinte à l'intégrité nationale. Les quatre hommes ont été condamnés à trois mois de prison ferme et 50 000 DA. Ils avaient été interpellés en octobre 2019.