"La médecine a toujours été gratuite en Algérie (...) Le vaccin contre la Covid-19 sera donc forcément gratuit pour toutes les catégories de la population", a affirmé le ministre. Le vaccin contre la Covid-19 que compte acquérir l'Algérie de l'étranger sera octroyé gratuitement aux Algériens. C'est ce qu'a annoncé, hier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le Pr Abderrahmane Benbouzid, en assurant que le vaccin préconisé contre le coronavirus sera "forcément gratuit pour tous". "Je ne m'engage pas dans des décisions régaliennes. Néanmoins, la médecine a toujours été gratuite en Algérie, pourquoi voudriez-vous qu'on fasse payer les citoyens pour un péril ? Le vaccin contre la Covid-19 sera donc forcément gratuit pour toutes les catégories de la population", a répondu le Pr Benbouzid à une interpellation de la presse sur la question, en marge d'une rencontre virtuelle abritée par le siège de son département, portant sur "l'accès équitable aux vaccins contre la Covid-19 en Afrique". Il faut dire que le ministre de la Santé a fait allusion, dans un entretien accordé il y a quelques jours à Liberté, à la gratuité du remède anti-Covid. Sachant que la question dépasse son champ de compétence, le ministre s'est, cependant, montré prudent en indiquant que "l'annonce du choix et de la date du vaccin relève des attributions du président de la République ou du Premier ministre" qui "arbitreront" le choix qui leur sera soumis par le Comité scientifique ad hoc. Une chose est sûre en tout cas, pour le moment, "le choix définitif n'a pas encore été fait !", a soutenu le Pr Benbouzid, catégorique. Question : qu'a-t-on alors fait au niveau du ministère sur ce dossier de l'acquisition du vaccin anti-Covid ?"À ce jour, nous avons entrepris un travail de classement des paramètres de qualité, de prix, etc., parmi les vaccins les plus avancés. Peut-être que dans quelques jours, un vaccin donnera de meilleurs résultats que d'autres", a expliqué le ministre, avant de faire état de l'existence de quelque 321 initiatives de recherches de vaccins dans le monde, à ce jour. En vrai, cette démarche "prudentielle" n'est pas celle du seul ministre de la Santé, mais celle de tout le gouvernement. Samedi 12 novembre, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a, en effet, assuré que l'Algérie va "éviter toute précipitation ou décision aléatoire" et "acquerra le vaccin anti-coronavirus présentant des garanties certaines". "Nous prendrons la décision nécessaire et appropriée pour choisir le vaccin qui présente des garanties certaines", a-t-il martelé, en marge de la commémoration du 60e anniversaire des Manifestations du 11 Décembre 1960. Concernant le dispositif logistique lié à la vaccination, le ministre de la Santé a présenté deux scénarios : le premier est que le vaccin anti-Covid sera similaire aux produits que l'Algérie a l'habitude d'utiliser. Dans ce cas, "aucun problème" ne se posera à l'Algérie qui "a eu à vacciner 10 000 enfants en une semaine", a-t-il soutenu. En revanche, si le choix est porté sur un autre vaccin, il y a "toute une logistique qui est en train d'être étudiée", a affirmé le Pr Benbouzid, notamment en ce qui concerne son transport et son conditionnement, avant de rappeler que la stratégie mise en place à cet effet est axée sur deux "task forces". L'une, qu'il préside lui-même, est relative au choix, au prix et à la stratégie de vaccination, alors que la seconde, impliquant divers départements ministériels, est chargée des aspects liés essentiellement à l'acquisition, au conditionnement et à l'acheminement du produit en question.
