Des sites spécialisés ont annoncé l'arrivée, hier en début de soirée, de l'avion présidentiel dans les environs d'Alger. Toutefois, aucune source n'était en mesure de dire si le chef de l'Etat se trouvait ou pas à bord de l'appareil...jusqu'à son apparition au JT de 20 heures de l'ENTV. Le président de la République est rentré hier en début de soirée au pays après un séjour de deux mois en Allemagne où il poursuivait une période de convalescence suite aux soins qu'il avait reçus, après sa contamination au coronavirus. Après avoir tenu en haleine l'opinion durant toute la journée d'hier, les autorités ont finalement montré des images du chef de l'Etat dans le salon d'honneur d'un aéroport où il a prononcé une brève allocution, en présence des hauts responsables de l'Etat. Le président Tebboune s'est surtout déclaré ravi de son retour au pays pour poursuivre sa mission, exprimant son espoir que l'année 2021 soit meilleure que celle qui s'achève. Son apparition vient mettre fin à des rumeurs à propos de son retour ou pas au pays, à deux jours de l'échéance pour la signature de la loi de finances 2021. Durant toute la journée d'hier, alors que la Toile s'est enflammée, répercutant des informations concernant le vol en aller-retour de l'avion présidentiel, du côté officiel aucune communication n'était venue confirmer ou infirmer la présence du chef de l'Etat à bord de l'appareil. Et si l'opinion publique reste attentive à l'évolution de l'état de santé du Président et, éventuellement son retour aux affaires, c'est principalement à cause de l'approche des délais pour la signature de la loi de finances 2021 qui doit intervenir, au plus tard, demain jeudi 31 décembre. Mais à deux jours de cette échéance, les autorités demeurent silencieuses sur le sujet. Des sites spécialisés ont annoncé l'arrivée, hier en début de soirée, de l'avion présidentiel dans les environs d'Alger. Toutefois, aucune source n'était en mesure de dire si le chef de l'Etat se trouvait ou pas à bord de l'appareil. Touché officiellement par la Covid-19, Abdelmadjid Tebboune avait été d'abord "mis à l'isolement", puis admis à l'hôpital central de l'armée à Aïn-Naâdja le 24 octobre dernier. Il sera transféré, le 27 du même mois, dans un " hôpital spécialisé" en Allemagne, avait indiqué la présidence de la République. Mais dans un premier temps, la communication officielle évoquait des "consultations" avant de finir par reconnaître, publiquement, que le chef de l'Etat était atteint de la Covid-19. Plus d'un mois et demi après son admission à l'hôpital, Abdelmadjid Tebboune a fini par apparaître. Le 13 décembre, le chef de l'Etat a posté un court discours sur son compte twitter dans lequel il annonce une rémission dans "une deux ou trois semaines". "Il y a près de deux mois, j'ai été transféré en urgence à l'étranger après ma contamination au coronavirus. Aujourd'hui, Dieu merci, et grâce à nos médecins de l'hôpital central de l'armée et aux médecins allemands, je suis en voie de guérison et cette période de convalescence pourrait prendre encore une à trois semaines, nécessaires pour que je reprenne mes forces", avait-il indiqué. Dans la foulée, Abdelmadjid Tebboune a mis fin aux spéculations et autres scénarios évoqués durant sa longue éclipse. Il annonce la relance de sa feuille de route initiale qui consistait à organiser des élections législatives anticipées après l'adoption du référendum portant révision de la constitution. Il a indiqué avoir enjoint à la présidence de la République de coordonner avec la commission chargée de l'élaboration du projet de révision de la loi organique relative au régime électoral afin que le document en question soit prêt "dans les meilleurs délais, soit dans 10 à 15 jours". Cette sortie présidentielle a été suivie d'une série de communiqués et de tweets. La présidence de la République rend publiques, régulièrement, les informations relatives à la réception par le chef de l'Etat d'appels téléphoniques provenant de ses homologues. Pour confirmer son retour aux affaires, le chef de l'Etat a également adressé des "instructions" au gouvernement via des tweets. C'est ainsi que le 20 décembre dernier, il enjoint le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, de réunir les responsables concernés par la situation sanitaire afin de prendre les mesures nécessaires à l'acquisition du vaccin anti-Covid.
