Le représentant local de l'ONJEPC a insisté sur l'importance d'actualiser les statistiques relatives aux postes vacants afin de les pourvoir et les occuper, conformément à la réglementation en vigueur, en passant par l'inspection locale de la fonction publique et le contrôle financier. La bureaucratie semble avoir la peau dure à Tamanrasset. Malgré les nouvelles instructions du gouvernement qui s'est dit engagé dans une lutte sans merci contre ce mal profond qui ronge l'administration algérienne, beaucoup reste à faire dans cette wilaya du grand Sud, eu égard au comportement de certains fonctionnaires qui continuent d'imposer leurs oukases. Cet amer constat émane de certaines associations locales qui dénoncent haut et fort le blocage de plusieurs dossiers, notamment celui relatif à l'intégration des bénéficiaires des dispositifs d'aide à l'insertion professionnelle et à l'insertion sociale des diplômés. Le manque de transparence et la nonchalance de la commission chargée de la validation des dossiers des contractuels concernés sont pour beaucoup dans le retard accusé par l'opération d'intégration. Selon le représentant local de l'ONJEPC (Organisation nationale de la jeunesse, de l'emploi et de la promotion de la citoyenneté), Ahmed Chegga, "l'opération ne se déroule pas conformément au calendrier fixé par les pouvoirs publics, du fait qu'elle accuse un retard considérable". Revenant sur sa dernière lettre de doléance adressée au chef de l'exécutif, il a insisté sur l'importance d'actualiser les statistiques relatives aux postes vacants afin de les pourvoir et les occuper, conformément à la réglementation en vigueur, en passant par l'inspection locale de la fonction publique et le contrôle financier. Le président local de ladite organisation en appelle au wali de Tamanrasset, Mustapha Guerriche, pour se pencher sur ce dossier qui risque de révéler beaucoup d'irrégularités et de dépassements, eu égard au nombre de postes budgétaires demeurant étrangement inoccupés en raison de la bureaucratie. Le doigt accusateur de ceux qui se disent perdus dans le labyrinthe bureaucratique pointe surtout le contrôleur financier de la commune de Tamanrasset pour qui "l'application des lois de la République n'obéit qu'aux interprétations restreintes de son imaginaire", dénonce l'intendant d'un établissement spécialisé en arborant des notes de rejet qui ne reposent sur aucun texte réglementaire, encore moins un motif valable en mesure de justifier l'attitude du contrôleur financier mis en cause. Le plus grave, a-t-il precisé, est de constater que les dossiers rejetés à trois reprises consécutives ont été validés par le même CF avec les mêmes pièces justificatives. "Il aura suffi d'un coup de téléphone pour qu'il change d'avis et accepte enfin d'apposer son précieux visa sur les décisions qui traînent sur son bureau depuis décembre 2020", accuse notre interlocuteur, documents à l'appui. Au CF communal, on a justifié ce comportement par la charge de travail enregistrée à la fin de l'exercice budgétaire de l'année qui vient de s'écouler. Sauf que cette justification manque de crédibilité, puisqu'elle a été rejetée par des collègues du contrôle financier de la wilaya où l'on a brocardé certains CF communaux dénoncés à maintes reprises dans des rapports adressés vainement aux directions régionale et générale des budgets.