Le phénomène des piquages et branchements illicites a pris de l'ampleur ces dernières années, notamment dans les localités et villages où des citoyens recourent à ce genre de comportement pour s'approvisionner en eau potable ou pour irriguer leurs vergers de manière illicite. Ce phénomène ne cesse de prendre de l'ampleur dans plusieurs communes de la wilaya de Mostaganem, ce qui a conduit à une baisse substantielle du débit d'eau dans les robinets. Avant-hier a été marqué par la découverte d'un grand nombre de villageois d'Ezzerarka (daïra de Achâacha), qui ont procédé à un piquage illicite sur le réseau d'eau potable qui alimente le chef-lieu, pour utiliser l'eau dans l'irrigation des cultures. Une pratique qui a provoqué une grave perturbation de l'AEP, surtout dans la daïra de Achâacha, où il a été constaté un manque de pression dans les robinets. Les services de l'ADE (Algérienne des eaux), accompagnés par la Gendarmerie nationale, se sont déplacés sur place afin de mieux appréhender le problème. La cellule de communication a rapporté qu'une commission technique avait été créée pour résoudre ce problème et faire le suivi. La même source a également indiqué que le wali "a chargé à la fois le directeur des ressources en eau et le directeur de l'Algérienne des eaux d'approfondir les investigations techniques, en coordination avec les services de sécurité, afin de protéger les réseaux de distribution de l'eau potable au chef-lieu, ainsi que dans les autres communes souffrant du même problème, à l'instar de Achâacha et d'Ouled Boughalem". Des instructions ont été données pour équiper toutes les stations de pompage d'un testeur de pression hydraulique, afin de détecter les attaques perpétrées commises contre les réseaux d'eau potable pour éviter la répétition de ce phénomène. Des appels ont été lancés aux autorités concernées afin de mener des inspections similaires dans d'autres régions. À Mostaganem, l'ADE assure la gestion de l'eau potable à travers 32 communes, malgré le refus de certains villages, notamment de l'est de la wilaya, de procéder à l'installation de compteurs après la réalisation du réseau d'AEP. Dans certaines localités, "les gens sont réticents et refusent l'installation de compteurs de l'ADE", ajoute la même source, tout en assurant que l'ADE "travaille et sensibilise pour convaincre les citoyens à régulariser toutes ces situations". E. Yacine