Navire ''Handala'': des soldats sionistes prennent le contrôle du bateau transportant de l'aide humanitaire aux Ghazaouis    Sadi déclare officiellement ouverts les 1ers Jeux scolaires Africains    Oran: clôture du Festival local de la musique et de la chanson oranaises    L'Europe est morte à Ghaza !    Gymnastique La championne olympique Kaylia Nemour accuse son ancien entraîneur    La CAN féminine «n'a pas été facile»    Attention à la noyade !    Plus de 18 kg de cocaïne et 5,3 milliards de centimes saisis par le SRLCO    L'occupant sioniste fait dans le mensonge    Dans les pas de Fernando Pessoa…    Algérie Poste met en garde contre des arnaques aux faux concours via des pages usurpant son identité sur les réseaux sociaux    Ouverture des 1ers Jeux scolaires Africains    Boumerdès: le FFS organise une conférence politique    Le réalisateur Sid Ali Fettar inhumé à Alger    Le ministère de l'Intérieur appelle les parents à surveiller leurs enfants mineurs pour éviter qu'ils ne se rendent dans des lieux interdits à la baignade    El Tarf: Hidaoui souligne l'importance d'encourager les jeunes dans le domaine des médias numériques    Jeux scolaires Africains (Algérie 2025): les sélections africaines de tennis de table peaufinent leur préparation    Prochaine rentrée de la formation professionnelle : début des inscriptions dimanche    L'Algérie, moteur de l'intégration économique africaine    Sauvetage d'un père et ses deux filles bloqués sur un rocher au large de Tipaza    L'équipementier Sigit produira en Algérie de nouvelles pièces plastiques pour l'usine FIAT    Parachèvement des travaux d'augmentation de la cadence de production à l'usine de dessalement d'eau de mer de Koudiet Draouche    Poste et télécommunications : signature d'un mémorandum d'entente algéro-italien pour renforcer la coopération    Acheminement et récupération des valises diplomatiques: le Chargé d'affaires de l'ambassade de France en Algérie convoqué au MAE    Le ministre de la Communication prend part à une cérémonie en hommage au défunt journaliste Ali Draa    Secousse tellurique de magnitude 3,3 degrés à Médéa    Finale de la 24e CAN féminine Deux formations retiennent leur souffle    Francesca Albanese recadre sèchement Ursula von der Leyen    Les impacts économiques et géostratégiques des tensions entre l'Algérie et la Commission européenne    Des cascades et des sources d'eau à couper le souffle    Célébration en musique du 185e anniversaire de la naissance de Tchaïkovski    Décès du journaliste Nacer Tir : la Direction générale de la Communication à la Présidence de la République présente ses condoléances    Ne laissons pas une société démente nous dicter notre vision de la vie !    Mohamed Meziane installe le nouveau secrétaire général du ministère    Sur la voie de la fidélité    Sortie de promotions de l'Académie militaire de Cherchell    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Ça marche encore
hirak
Publié dans Liberté le 20 - 03 - 2021

Tenaces, les partisans du Hirak continuent de battre le pavé dans plusieurs villes du pays en ce quatrième vendredi depuis la reprise des manifestations. Ils ne lâchent pas la revendication du changement démocratique.
À 13h30, des éléments des forces anti-émeutes forment un cordon, bloquant les accès au marché Meissonnier et au Sacré-Cœur. À cet instant, des clameurs s'élèvent du lieu de culte : "Dawla madania, machi 3askaria".
La marche hebdomadaire démarre, comme d'habitude, avec le slogan phare de l'insurrection citoyenne, engagée dans sa troisième année. La foule bigarrée grossit au fur et à mesure qu'elle progresse rue Didouche-Mourad en direction de la Grande Poste. Le dispositif de sécurité est plutôt léger.
Les policiers, en uniforme ou en civil, surveillent le cours de la manifestation sans intervenir. Pourtant, des irréductibles du Hirak avaient craint des velléités de répression après l'interpellation d'une dizaine de retraités de l'ANP vers midi.
Le groupe voulait donner le coup d'envoi à l'action de rue précocement. Dès l'entame de la manifestation, des hirakistes tentent de prendre son contrôle par des mots d'ordre se référant à la décennie noire et à la stigmatisation des Services de renseignement.
Le cortège qui arrive de Belcourt, d'El-Harrach et de la place du 1er-Mai parvient à les imposer relativement tout le long de la rue Hassiba-Ben Bouali. Mais les voix perdent de l'intensité au contact de la foule dense, affluant de la rue Didouche-Mourad et de Bab El-Oued.
Sur différents axes de l'"épicentre" du Hirak dans la capitale, les protestataires expriment des revendications politiques plus en phase avec l'esprit du soulèvement populaire : changement du régime ; primauté du civil sur le militaire ; période de transition, rejet des élections législatives anticipées du 12 juin 2021.
Pendant plus de trois heures, "Makach intikhabat m3a el-3issabate" (pas d'élections avec le gang) ; "Période de transition, souveraineté populaire" ; "... Le peuple s'est libéré, c'est lui qui décide, Etat civil" ; "Restituez le pouvoir au peuple"... ont résonné dans les rues d'Alger-Centre.
Se démarquant de l'agression dont ont été victimes des journalistes le vendredi précédent, de nombreux manifestants scandent à tue-tête : "Sahafa hourra, 3adala moustaqilla" (presse libre, justice indépendante)...
"Honneur aux journalistes qui rapportent la vérité telle qu'elle est. Honte aux journalistes qui la déforment", a écrit une jeune femme sur une pancarte. "Je suis un fidèle du Hirak, je sors surtout pour une justice indépendante, fondement de la démocratie.
Il faut déboulonner ce système, sinon nous n'avancerons pas", souligne le Dr Boudiba, médecin généraliste, rencontré à quelques encablures de la place Audin.
Sur des écriteaux ou par les slogans, des manifestants revendiquent la démission du ministre de la Justice, garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, probablement à cause d'une note controversée adressée, l'avant-veille, aux représentants du ministère public.
À l'amorce de la rue Asselah-Hocine, le Dr Djamaleddine Oulmane attendait de pied ferme la procession de Bab El-Oued. Il porte une banderole représentant le sorcier Gargamel en train de poursuivre les Schtroumpfs avec une urne en bois.
"Je conçois une nouvelle banderole chaque vendredi", révèle-t-il, soulignant que la rue est devenue une tribune d'expression libre, car les canaux conventionnels (médias notamment) sont contrôlés par l'Etat. "Le Hirak n'est pas encore une révolution, mais un bouillon de cultures révolutionnaires", commente-t-il.
C'est ce qui explique, de son point de vue, le foisonnement de slogans politiques et idéologiques différents, parfois contradictoires. Il regrette l'étouffement des revendications sociales, alors que des pans entiers de la population s'enlisent dans l'indigence.
"Le jour où les manifestants feront la jonction entre la demande sociale et politique, nous serons engagés dans un processus révolutionnaire", épilogue-t-il. La mobilisation se poursuit jusqu'à 17h, dans une atmosphère détendue, sans incidents majeurs.

Souhila H.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.