■ Le tribunal de Boumerdès a émis un mandat d'arrêt contre les deux gérants du bureau d'investissement "Eagle Flyer", en l'occurrence A. S. et N. D., dont les sièges sont basés à Boumerdès et à Bab Ezzouar à Alger, "pour escroquerie". La décision du tribunal a été motivée par une plainte déposée par pas moins de 150 personnes. Une affaire qui rappel celle d'El-Waâd Sadek, qui avait, pour rappel, défrayé la chronique à Bouira. L'avocat des victimes, Me Nassim Rahmoun, qui a animé, hier, un point de presse à la Maison des droits de l'Homme de Tizi Ouzou, a expliqué que les gérants de cette société d'affaires promettaient des voitures à raison d'une somme de 500 000 DA. "Chaque client, à qui on demande de ramener d'autres acquéreurs, contribue avec une somme de 500 000 DA pour bénéficier, dans les 6 à 10 mois qui viennent, d'un véhicule. Ils ont expliqué aux gens qu'avec cet argent, ils vont aussi investir dans l'immobilier en Turquie, dans le chocolat au Liban et dans l'eau minérale en Tunisie", a relaté cet avocat estimant que les gérants de Eagle Flyer ont utilisé une ruse. "Ils ont même appelé des gens à titre personnel pour venir investir chez eux", a expliqué cet avocat, précisant que dans cet affaire, 96 dépôts de plainte ont été enregistrés au niveau du tribunal de Boumerdès, 32 au tribunal de Dar El-Beida à Alger, alors que pas moins de 50 autres plaintes seront déposées cette semaine. "D'autres victimes ont déposé des plaintes avec d'autres avocats. En tout, nous comptons plus de 1 800 victimes de cette nouvelle affaire escroquerie", a-t-il affirmé. "Les gérants de cette entreprise ont tout fait pour gagner la confiance de leurs victimes, car effectivement, tout marchait normalement à la création de cette entreprise en 2016. Certains adhérents avaient réellement bénéficié de voitures. Seulement, quelque temps après, les objectifs ont changé. On demandait aux gens de remettre la somme de 500 000 DA en mains propres. C'est à partir de là que tout a commencé", a étalé Me Rahmoun pour qui, il est anormal de verser des sommes faramineuses en mains propres, alors qu'il s'agit d'une société commerciale avec un compte bancaire. "Les victimes avaient juste reçu un contrat d'investissement, mais pas de reçu bancaire. On leur a dit qu'il sera remis ultérieurement", a-t-il noté. Dans ce contrat, a-t-il poursuivi, il était juste stipulé que celui qui remet la somme de 500 000 DA pour un objectif doit bénéficier dans les 6 à 10 mois qui viennent d'une voiture qui avoisine les 1 600 000 DA. "Ce qui n'était pas le cas !", a-t-il dénoncé. "Ils ont amassé beaucoup d'argent. Ils sortaient de la société la nuit avec des sacs-poubelles remplis de billets, tellement il y avait beaucoup de gens qui s'intéressaient à cette formule", a relevé Me Rahmoun.