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Inquiétudes sur la situation des finances publiques
BNP Paribas analyse l'état de l'économie algérienne
Publié dans Liberté le 17 - 10 - 2021

Selon le groupe bancaire français, les finances publiques de l'Algérie devraient afficher un solde déficitaire de presque 10% du produit intérieur brut (PIB) en 2021.
L'Algérie n'est pas sortie de la crise, mais les voyants ne sont plus rouge vif, estime le groupe bancaire BNP Paribas. La croissance est redevenue positive au premier trimestre de l'année 2021 et la pression extérieure s'est considérablement allégée, relève Stéphane Alby, économiste de BNP Paribas, dans une note publiée dans le dernier numéro de la publication Eco Emerging du groupe bancaire français. Pour autant, souligne-t-il, les raisons de ces améliorations sont essentiellement conjoncturelles, à commencer par la remontée des cours du pétrole et la forte demande européenne en gaz. De plus, soutient l'économiste, "cela reste encore insuffisant pour rééquilibrer les finances publiques", dont la situation "continue d'inquiéter".
Selon le groupe bancaire français, les finances publiques de l'Algérie devraient afficher un solde déficitaire de presque 10% du produit intérieur brut (PIB) en 2021, alors que la plupart des autres pays exportateurs de pétrole de la région verront leurs comptes revenir quasiment à l'équilibre. La dette, prévoit Stéphane Alby, va donc croître de nouveau rapidement. En 2020, indique l'économiste, la hausse des ratios d'endettement a résulté essentiellement de la contraction du PIB. "Environ deux tiers des besoins de financement ont, en effet, été couverts par des prélèvements sur le compte courant du Trésor à la Banque centrale, dont une grande partie provenait du programme de financement monétaire direct de 2017-2019", a-t-il fait remarquer. "Ce compte ayant été asséché", note l'économiste, les autorités ont décidé de procéder à un nouveau mécanisme de financement monétaire moins direct à compter du 1er juillet 2021 via des opérations d'open market d'un montant de 2 100 milliards de dinars (environ 10% du PIB), échelonné sur douze mois.
"À première vue, cela devrait suffire à financer le déficit, mais cela ne règle pas le problème du manque de profondeur du marché des capitaux ni celui du déséquilibre structurel des finances publiques", estime BNP Paribas. De fait, la dette du gouvernement devrait s'approcher de 60% du PIB à la fin de cette année contre seulement 7% du PIB en 2014. "La dette reste, cependant, une dette fondamentalement captive dans la mesure où l'Etat se finance auprès de la Banque centrale à des taux réels négatifs et sur des maturités longues. En outre, la dette en devise est quasi inexistante", indique Stéphane Alby. Si la situation des finances publiques continue d'inquiéter, la pression extérieure, en revanche, s'est considérablement allégée. Pour la première fois depuis avril 2015, les réserves de changes ont progressé de 2,4 milliards de dollars, constate BNP Paribas. "Certes, l'allocation de DTS du FMI de 2,7 milliards de dollars y est pour beaucoup. Mais cette stabilisation reflète également le rééquilibrage en cours des échanges extérieurs", souligne le groupe bancaire français.
Le déficit commercial a été ramené à moins de 1 milliard de dollars sur les huit premiers mois de 2021 contre 7,6 milliards de dollars un an auparavant. La compression des importations est un axe prioritaire de la politique du gouvernement, que ce soit par un durcissement des mesures non tarifaires ou par la dépréciation du taux de change. Selon BNP Paribas, "depuis le début 2020, le dinar a ainsi perdu 13% de sa valeur contre le dollar et 17% contre l'euro". Néanmoins, nuance la banque française, "l'écart avec le taux sur le marché parallèle reste supérieur à 30%, ce qui suggère que la surévaluation de la monnaie est encore loin d'être corrigée".
L'économiste de BNP Paribas estime que le déficit courant devrait se réduire à moins de 5% du PIB cette année après avoir atteint presque 13% du PIB en 2020. Les réserves de changes devraient encore baisser de 6 milliards de dollars. "C'est trois fois moins que lors des quatre dernières années", fait-on remarquer. De plus, ajoute Stéphane Alby, elles sont encore à un niveau confortable de 14 mois d'importations de biens et services et elles le resteront à court terme sous l'hypothèse que les cours du pétrole se maintiendront au-dessus de 70 dollars le baril. Selon l'économiste, la croissance ne devrait atteindre que 3,5% en 2021 avant de décélérer à 2,4% en 2022.

Meziane Rabhi


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