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"La poésie maintient ou restitue l'espoir, la liberté..."
Entretien avec Jacqueline Brenot, écrivaine et chroniqueuse littéraire
Publié dans Liberté le 01 - 11 - 2021

Jacqueline Brenot est une Algérienne de cœur et d'engagement. Son père, Lorrain, s'est engagé politiquement pour l'indépendance de l'Algérie. Sa mère est issue d'une famille française établie depuis des générations à Jijel, puis à Constantine et à Alger, que la famille a quittée en 1986 pour Marseille. Jacqueline Brenot, née à Alger, est chroniqueuse littéraire à l'hebdomadaire "Le Chélif" (Algérie), après avoir été professeur de littérature et de théâtre à Paris et en banlieue. En 2007, elle a publié "La Dame du chemin des Crêtes" (L'Harmattan), en 2019 et 2020, "Œuvres en partage", deux recueils de ses chroniques littéraires ("Presses du Chélif"), et en 2021 un troisième volume, "Voyages au cœur de la littérature algérienne de langue française" (Chélif). Jacqueline Brenot publie des nouvelles et des articles dans diverses revues françaises. Son dernier ouvrage, "Au creux des mots la chair", est un recueil de poésie (L'Harmattan, octobre 2021). Celle que l'on rencontre souvent dans les événements culturels parisiens en lien avec l'Algérie a bien voulu répondre aux questions de "Liberté".
Liberté : Voulez-vous nous parler de votre dernier recueil de poésie, Au creux des mots la chair, qui vient de paraître ?
Jacqueline Brenot : Dans sa forme, ce recueil s'apparente à celle du haïku (poème d'origine japonaise extrêmement bref, ndlr). La démarche stylistique qui préside à ce genre plus contraignant, donc en apparence plus élitiste, demeure complémentaire de mon travail de chroniqueuse. Nombre de romans algériens récents mettent à l'honneur la poésie chantée ou simplement transmise. Hizya de Maïssa Bey en est un exemple.
La poésie n'est pas cloisonnée, propre à un genre défini, elle reste attachée aux contes transmis par la cellule familiale. Les auteurs algériens aiment la combiner naturellement au récit, sous de nombreux prétextes, dont la spontanéité de l'oralité rapportée. Dans les histoires chiffonnées et siphonnées, volées par les épreuves, la poésie maintient ou restitue l'espoir, la liberté, le sens de l'humain.
La simplicité dans la forme permet-elle une force d'expression ?
En capturant l'instant présent dans ce qu'il a de singulier et d'éphémère, la forme brève des poèmes interpelle et sollicite notre sensibilité et notre perception. La simplicité des mots pour l'exprimer restitue à la langue à la fois sa prestance et son rôle de capteur des palpitations de la vie. Cette quête de la sobriété fait contrepoint à la surinformation et au bavardage médiatique qui saturent nos existences. Par l'allusion, la forme du haïku fait appel à la sensibilité du lecteur pour illustrer les thèmes fréquents de l'amour, la douleur de la perte, les silences et les tensions de l'existence.
Vous venez également de publier Voyages au cœur de la littérature algérienne de langue française...
Oui, c'est mon troisième recueil de chroniques littéraires de l'hebdomadaire Le Chélif. Il a été présenté en juin 2021 au 1er Salon du livre de Chlef. Comme pour les précédents, il est composé de lectures-analyses d'ouvrages récents, dont les thèmes principaux demeurent : la quête d'identité sur fond de problèmes sociaux, de valeurs et contraintes traditionnelles, de guerres, d'exil...
Justement, en tant que chroniqueuse au Chélif et observatrice de la littérature algérienne d'expression française, que pensez-vous de son évolution, aussi bien en Algérie qu'en France ?
Un même intérêt demeure pour l'Histoire contemporaine, mais aussi ancienne, notamment autour de villes qui en portent des traces. Une présence plus fréquente de personnages anti-héros qui se démènent avec les exigences du quotidien, des positions plus marquées vis-à-vis de la guerre et de la colonisation, avec plus de précisions dans le domaine de la discrimination et de la torture.
Par ailleurs, la production des ouvrages semble à la hausse depuis ce début 2021, ce qui est une nouvelle encourageante pour les lecteurs. Encore faudrait-il que la diffusion des livres s'améliore, tant en Algérie qu'entre les deux rives. La régularité de mes chroniques procède de ce désir de diffuser des œuvres récentes qui, en dehors de la capitale et des grandes villes, sont rares dans les librairies et les médiathèques, sauf pour les écrivains qui sont connus depuis une ou deux décennies. Un travail reste nécessaire en matière d'édition, de coédition et de diffusion des deux côtés de la Méditerranée.


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