Dans le cadre des 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes, Dar Abdeltif abritera, le 9 décembre, l'événement "Au gré des sables et des vents", qui se décline sous forme d'un parcours de sensibilisation, et ce, à travers "des stations artistiques d'immersion et de conscientisation". La campagne des 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes, est organisée dans le monde du 25 novembre au 10 décembre de chaque année. Cette manifestation, qui se déroule dans plusieurs pays du globe, s'articule autour de journées de sensibilisation et d'information afin de "faire connaître la cause, de sensibiliser à grande échelle, ainsi que de conscientiser les esprits sur les actes divers de violences basées sur le genre". À cet effet, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en Algérie organise une journée de sensibilisation, jeudi 9 décembre, à la villa Abdeltif (Alger). Cette campagne, réalisée conjointement avec l'UNFPA (Fonds des Nations unies pour la population), intitulée, "Au gré des sables et des vents", est proposée sous forme d'un parcours artistique éphémère, et ce, à travers "des stations artistiques d'immersion et de conscientisation", peut-on lire dans le communiqué de presse adressé à la rédaction. Ainsi, ce programme d'activisme, qui se veut un plaidoyer contre la violence à l'égard des femmes, verra la participation de la société civile et se déclinera en trois axes : une exposition de photographies qui lèvent le voile sur la réalité des femmes ayant vécu des violences. À noter que les clichés ont été sélectionnés de la plateforme "refugees media, un répertoire visuel du HCR en ligne". Il y aura également la diffusion de bandes sonores et voix off de témoignages de femmes réfugiées et demandeuses d'asile, qui ont été "exposées à des violences diverses" ; une station recueillant des lettres de témoignages et la projection d'un court métrage réalisé par l'UNFPA, à l'occasion de ces 16 jours d'activisme. Selon Agostino Mulas, représentant du HCR en Algérie, "depuis le début de la pandémie, le HCR a signalé une augmentation de la violence domestique, de l'exploitation sexuelle, des mariages d'enfants, des grossesses d'adolescentes, de l'exploitation et des abus sexuels dans le monde". Et d'ajouter : "La pandémie a exacerbé les risques de violence sexiste pour les femmes et les filles, particulièrement pour les refugiées et apatrides." À ce sujet, M. Mulas a expliqué que le HCR en Algérie travaille avec les institutions nationales comme le département de la médecine légale et l'hôpital Mustapha, auquel "elle a fait une donation d'équipement technique pour la détection du viol. Le HCR travaille pour garantir l'accès aux abris sûrs, au soutien légal et psychosocial, ainsi qu'aux services de santé spécialisés, pour sauver des vies". À ce propos, cette agence onusienne, qui fournit une "assistance" aux demandeurs d'asile et aux réfugiés, cible également les femmes qui "risquent d'être victimes de violence ou qui y ont survécu par le biais d'une assistance médicale, légale et psychosociale", est-il indiqué. D'ailleurs, le HCR a établi un partenariat avec l'ONG SOS Femmes en détresse, afin d'"apporter un soutien aux femmes et aux jeunes filles exposées à la VBG (violence basée sur le genre), et de fournir des conseils psychologiques et juridiques aux personnes touchées par la violence domestique". Pour rappel, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés travaille dans plus de 130 pays, tout en "protégeant des millions de personnes en leur apportant un soutien vital, en sauvegardant les droits humains fondamentaux et en les aidant à construire un avenir meilleur".