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Détenus libérés : la difficile réintégration
Mise en œuvre de la charte pour la paix
Publié dans Liberté le 14 - 03 - 2006

Le gouvernement compte, pour faciliter la réinsertion des anciens terroristes libérés, faire appel aux mosquées et aux repentis afin de les persuader de ne pas reprendre le chemin des maquis.
L'Etat semble ne pas ignorer les risques politiques et sécuritaires induits par la libération de plusieurs centaines de personnes condamnées pour des affaires liées au terrorisme, dont certaines étaient affiliées au parti dissous et aux organisations terroristes islamistes.
En effet, quelques jours à peine après les premières libérations, le samedi 4 mars, des mesures ont été prises pour parer à toute éventualité et surtout pour prendre en charge les personnes concernées afin de prévenir toute résurgence des groupes armés. Selon des indications sécuritaires, les autorités ont installé, dans toutes les régions où il y a eu des libérations d'anciens terroristes, un dispositif de surveillance des personnes concernées.
Selon ces sources, le gouvernement compte même faire appel aux mosquées pour sensibiliser les personnes ayant bénéficié des mesures de la charte du président Abdelaziz Bouteflika. Il compte également sur l'aide de repentis pour mener à bien cette mission, précisent les mêmes sources. Il est vrai qu'une fois estompée l'euphorie d'avoir retrouvé la liberté, ces personnes vont devoir affronter la dure réalité de la vie quotidienne et reprendre une vie normale. Se pose ainsi donc la difficile question de leur réintégration dans la société seule à même de prémunir cette dernière quant à d'éventuels dérapages ultérieurs qui demeurent quoi qu'on dise dans le domaine du possible.
Cela suppose qu'on n'exclut pas au niveau des institutions de l'Etat l'éventualité d'une reconstitution des groupes terroristes et d'un redéploiement des membres des ex-GIA dans les maquis d'autant plus que ces derniers demeurent infestés d'islamistes armés, ceux notamment affiliés au GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat), lui-même partie prenante d'une nébuleuse transfrontalière que la scène moyen-orientale pousse de plus en plus à agir.
Cette éventualité n'en est que plus confortée lorsqu'on sait qu'un Abdelhak Layada, ex-numéro un du GIA (Groupe islamique armé) s'était rendu immédiatement après sa libération chez Ali Benhadj, ex-numéro deux de l'ex-Front islamique du salut (FIS dissous), certainement soucieux de réinvestir la scène politique et néanmoins convaincu que seule la capacité de nuisance des groupes armés l'y aiderait grandement.
Dans un entretien accordé à Liberté de jeudi dernier, le chercheur français François Heisbourg a affirmé que la libération de plus de 2 200 terroristes est “une immense responsabilité” pour les Algériens.
Néanmoins, cet ancien responsable aux ministères français de la Défense et des Affaires étrangères a précisé qu'il n'existe pas de “règle universelle” sur la problématique de réconciliation faite à travers des mesures de réintégration dans la société.
“La paix et la justice ne sont pas identiques, elles sont nécessaires toutes les deux. Une politique qui exclut l'une d'elles faillira”, a-t-il dit.
L'éventualité d'une reprise de l'action armée n'a jamais cessé d'être au centre des préoccupations des voix de la mouvance démocratique en ce sens que les concessions faites aux islamistes constituent pour eux un motif supplémentaire pour amplifier l'étendue de leurs revendications. Et pour eux, les arguments ne manquent pas. C'est ainsi qu'à leurs yeux, des mesures telles que la suppression de l'émission Star Academy de l'écran de l'Unique sous la pression des islamistes du MSP ou encore l'obligation faite à toutes les chaînes de la Radio nationale et à la Télévision de diffuser l'adhan (appel à la prière) ne pouvaient être interprétées par les tenants de l'islamisme pur et dur que comme des signaux favorables à l'entame de leur redéploiement.
Les conséquences d'une éventuelle ressurgence des groupes armés islamistes serait aujourd'hui plus graves que celles dont le pays avait pâti durant les années 1990.
Depuis septembre 2001, la guerre contre le terrorisme est devenue une préoccupation mondiale, et les puissants de ce monde, à l'image des Etats-Unis, sont plus que jamais sensibles aux évolutions du phénomène terroriste dans tous les pays de la planète. C'est dire que sur le plan géostratégique, un regain de l'activité terroriste, qui serait induit par un éventuel échec de la politique d'intégration des personnes élargies, impliquerait aussi pour l'Algérie un coup politique, diplomatique et certainement, cela va de soi, économique. Et la responsabilité de l'Etat n'en est que plus déterminante.
Rafik Benkaci


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