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De l'oralité et de l'écriture
Publié dans Liberté le 18 - 03 - 2006

Oralité et écriture : voilà deux notions autour desquelles il y a matière à réflexion. L'une concerne les langues de culture orale, c'est-à-dire les langues de la parole, l'autre concerne les langues de culture scripturaire, c'est-à-dire les langues de l'écrit. Au-delà du fait qu'il n'y a pas d'échelle de valeurs entre les deux formes (même si cela vient à contrarier l'arbitraire), elles ont en commun le fait d'être toutes nées sur fond d'oralité et de traduire une pensée. Mais, nous retiendrons qu'elles induisent des attitudes et des comportements totalement différents entre les pratiquants.
En effet, le code oral est une forme de communication directe entre interlocuteurs présents et où la voix est audible. Parler à un auditoire ou même à une personne est un exercice difficile et appréhendé. Cette situation impose un certain effort immédiat à exercer sur la pensée, sur la réflexion et donc sur la langue. Mais il y a aussi et surtout tout cet accompagnement fait de la gestuelle, de la liberté que l'on prend dans l'intonation de la voix pour bouleverser, nuancer ou appuyer le sens des mots échangés face à un interlocuteur.
Cet interlocuteur est là, présent devant vous et prêt à vous apporter immédiatement la contestation, sinon la contradiction. L'argumentation est alors à recommencer.
En revanche, dans le code de l'écrit la voix est “visible”, la communication est indirecte, les interlocuteurs sont absents et distants. Cette autre situation procure l'avantage de ne pas être soumis aux mêmes contraintes de l'effort qu'oblige l'argumentation immédiate. On a même l'avantage facile de corriger, de revenir sur un mot, le triturer, améliorer le style ou encore rechercher la forme idéale. Mais l'écrit ne peut pas se passer ou même outrepasser les aspects normatifs de la dissertation. Il en résulte alors une langue “conformiste”, une langue d'obligation et de prestige souvent non accessible à tous et sans ancrage social.
La subtilité du code oral, absente dans le code de l'écrit, ne permet pas une transformation aisée et systématique d'un énoncé oral en un texte écrit. Pour un tel exercice, il y a nécessité d'agir sur la nature du vocabulaire, d'être constamment vigilant sur la structure des phrases et les mécanismes de la grammaire. Une norme s'interpose alors. Mais que signifie réellement la norme ?
Des spécialistes se posent encore la question de savoir si c'est ce qui est conforme aux règles ? Si c'est ce qui doit être par rapport à ce qui ne doit pas être ? Si c'est ce qui doit être conforme à l'usage du plus grand nombre ? etc. La réponse tarde à venir.
Entre-temps, face à l'évolution des moyens de communication et de transmission moderne (cinéma, télévision, téléphonie, etc.), les langues écrites se soumettent à grands pas à la parole comme outil principal et comme passage obligé de cette évolution.
En effet, les débats politiques, les émissions littéraires, de divertissement, de sports, la télé-shopping, les reportages, les documentaires, etc., outre qu'ils accaparent la plus grande partie du temps, ils se font uniquement par la voix. Nous pouvons donc remarquer que les langues à tradition d'écriture ont été rattrapées par leur fond originel de naissance : l'oralité. Est-ce l'avènement de l'oralité moderne ?
A. A.


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