Le Maroc a nié “catégoriquement”, mardi, d'avoir proposé d'abriter sur son territoire le Commandement militaire américain pour l'Afrique (Africom), dans un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération. “Le ministère tient à démentir catégoriquement cette information dénuée de tout fondement”, ajoute le ministère qui s'étonne que le groupe parlementaire islamiste du Parti justice et développement (PJD) ait publié, lundi, un texte où il accordait au Maroc l'intention d'abriter l'Africom. “Le ministère a pris note avec grand étonnement de la teneur du communiqué du PJD évoquant une soi-disant proposition du royaume du Maroc d'abriter l'Africom sur son territoire”, poursuit-il. Dans un communiqué publié lundi, le groupe parlementaire islamiste du PJD indique que “le Maroc a proposé officiellement aux Etats-Unis d'abriter l'Africom, selon des informations de presse basées sur des rapports de centres de recherche américains”. Le PJD prévient contre le risque de voir le Maroc “devenir une terre de conflit entre les Etats-Unis et les organisations qui leurs sont hostiles”, en allusion aux groupes terroristes opérant en Afrique. Les Etats-Unis veulent installer un commandement militaire en Afrique pour intensifier la lutte contre le terrorisme, notamment au Maghreb et dans les pays du Sahel. Le pays qui doit abriter l'Africom “n'a pas encore été désigné” jusqu'ici par les responsables américains, a déclaré lundi à Rabat le sous-secrétaire adjoint du Pentagone aux Affaires politiques, Ryan Henry, qui conduisait une délégation américaine. Ryan Henry a indiqué que l'Africom a été au centre des entretiens qu'il a eus lundi à Rabat avec les représentants des Forces armées royales (FAR) et le ministère marocain des Affaires étrangères, selon un communiqué de l'ambassade américaine. La délégation américaine doit poursuivre sa tournée à Tripoli, au Caire, à Djibouti et à Addis-Abeba, siège de l'Union africaine (UA). R. I./Agences