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“5 milliards d'euros dégagés pour la modernisation de la rocade nord” M. Lalaimia, dg de la sntf à la chaîne iii à propos du programme de mise à niveau de la voie ferrée
Il est prévu 580 kilomètres de lignes nouvelles. L'enveloppe complémentaire de 500 milliards de DA, octroyée au profit des chemins de fer dans le cadre de la loi de finances 2007, servira à la modernisation de la rocade nord Annaba-Tlemcen. Il est prévu dans ce projet le doublement de voies de certains tronçons de lignes, la création de nouvelles lignes entre Thénia et Bordj Bou-Arréridj, El-Khemis et El-Attaf et Oued Tlilat et Tlemcen. Il est projeté également une signalisation moderne du type ERTMS ainsi que l'électrification de toute la rocade nord qui viendra compléter celle de la banlieue d'Alger. Les budgets arrêtés sont tirés des appels d'offres lancés récemment. Ils sont définitifs. Le Programme de soutien à la relance économique (PSRE) a permis de lancer tous les projets tels que la ligne Tébessa-Aïn M'lila, longue de 265 kilomètres qui sera achevée à la fin de l'année 2007. La ligne Mécheria-Béchar aussi, évaluée à 360 km, a consommé environ 40 milliards de DA. À cela, il y a lieu d'ajouter le prolongement de la ligne de Béchar vers Bel-Abbès. Au total, il est question de 580 km de lignes nouvelles auxquelles la SNTF a consacré un budget de 65 milliards de DA. Ce projet sera livré fin 2008 ou au plus tard janvier 2009. Les travaux de la première phase d'électrification qui concernent la banlieue d'Alger sont à un taux d'avancement estimé à 70%. Le projet sera livré en avril 2008 et sa mise en exploitation en septembre 2008. “C'est une électrification sur 340 km évaluée à 12 milliards de DA qui avance très bien. Le matériel sera réceptionné à partir du mois d'avril 2008 et sera mis au service des voyageurs en septembre de la même année. Toutes ces lignes connaissent ainsi un taux d'avancement appréciable”, affirmera M. Abdelhamid Lalaimia, directeur général de la SNTF sur les ondes de la radio Chaîne III. Des entreprises algérienne, espagnole, chinoise, italienne, turco-indienne ont été alors retenues après l'appel d'offres et travaillent actuellement sur ces chantiers. Certains projets sont bien avancés, alors que d'autres viennent de démarrer. Les sociétés réalisatrices ont néanmoins rencontré des difficultés telles que la découverte de mines antipersonnel datant de la période coloniale tout le long de la ligne Mécheria-Béchar. Le problème de l'ensablement est venu en outre retarder l'avancement des travaux. M. Lalaimia estime que pour ouvrir une nouvelle voie ferrée, notamment vers l'extrême Sud, il faut créer au préalable une activité intéressante comme l'exploitation d'un gisement de minerai pour ne citer que cet exemple. La seconde phase d'électrification consiste à raccorder le réseau nord, c'est-à-dire Annaba, Thénia et El-Affroun, jusqu'à Oran. Le projet Oued Tlilat-Tlemcen est, quant à lui, conçu en totalité avec l'électrification. Les offres sont en cours d'évaluation auprès de l'Agence nationale d'étude et de suivi des investissements ferroviaires qui se prononcera bientôt. Par ailleurs, les 10 premières locomotives de type marchandises sur les 30 commandées arriveront au port d'Alger, selon M. Lalaimia, à partir de la fin du mois de juillet. Il faut noter que la vitesse des locomotives, qui seront mises en service conformément au programme lancé, ne dépasse pas 160 km/h car le réseau, c'est-à-dire l'ensemble des lignes ferroviaires sont conçues pour cette vitesse. Badreddine KHRIS
