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Les premiers résultats préliminaires de l'enquête italienne
Un an après le crash du 13 août 2006 de Piacenza
Publié dans Liberté le 14 - 08 - 2007

Il y a un an, l'avion-cargo Lockheed L-100-30 7T-VHG de la compagnie Air Algérie s'est écrasé, le 13 août 2006, à proximité de Piacenza, entre Milan et Parme, à 20h15 après une durée de vol de 1h 55 en croisière vers Francfort, causant la mort des trois occupants.
Un an après, les résultats préliminaires menés par les services de la sécurité aérienne italienne, après écoute minutieuse du CVR (l'enregistreur vocal) ont indiqué que l'avion-cargo était en croisière avec le pilote automatique engagé.
Un indicateur “échec de pilote automatique” fut signalé. Ces indications ont été récupérées sur une partie de l'enregistreur vocal (CVR) ; les techniciens et experts travaillent toujours pour essayer de comprendre le déroulement des évènements dans le cockpit, utiles à la recherche.
Un appareil-photo visuel de sécurité installé dans une station de distribution de carburant a enregistré quelques images des dernières séquences avant l'impact. L'analyse de telles images a confirmé que l'avion, avant l'impact avec la terre, était avec un angle de piqué estimé de 45° à 50°, à une vitesse approximativement de 850-900 km/h. L'impact de l'avion a causé un cratère d'environ 50 mètres de long et15 mètres de large. La partie supérieure du gouvernail de direction et une partie de la gouverne de profondeur ont été respectivement trouvées à 1,2 kilomètre et 3 kilomètres de la zone d'impact. Les analyses fractographiques détaillées sont effectuées sur ces pièces. Le rapport d'autopsie a confirmé que l'un des pilotes est décédé suite à un arrêt cardiaque pendant la descente infernale, soit quelques secondes avant le crash. Par ailleurs, le FDR (Flight Data Recorder), enregistreur de données de vol, a été pratiquement détruit. Les techniciens, l'Agence nationale de sécurité de vol italienne (ANSV-06-618) travaillent d'arrache-pied pour tenter d'extraire quelques données et informations utiles à la recherche des causes et l'origine de ce terrible crash.
L'évidence initiale des recherches sur cet accident survenu au nord de l'Italie du Lockheed L-100-30 Hercule de la compagnie Air Algérie, un avion vieux de 25 ans, indiquent que le pilote automatique (PA) engagé après qu'une indication “Echec de pilote automatique” s'affichant dans le cockpit, a avancé un dysfonctionnement de la commande ou des commandes de vol qui se trouvaient certainement bloquées dans une configuration de descente. Ce qui peut être très probable dans un tel cas lorsqu'un problème d'ordre mécanique surgit.
De source officieuse, la thèse d'une frappe de missile sur cette partie des commandes de vol a bien été calculée en prévision d'une éventuelle attaque ou crash programmé sur le ciel européen. Mais, ce n'est pas une évidence.
Bien que l'information de l'enregistreur vocal du cockpit (CVR) ait déjà été analysée, les enquêteurs italiens étudient également les données du radar des centres de commande de trafic aérien de Milan et de Zurich, en collaboration avec l'armée de l'Air italienne. L'objectif de ces investigations étant de déterminer la partie finale sur la trajectoire de vol.
Après un long mutisme de la compagnie aérienne, il ne reste plus qu'à remonter les faits qui ont conduit à la (re)mise en service de ce cercueil volant, longtemps resté parqué au sol pour de multiples et interminables gros travaux. À savoir que l'autre avion-cargo de la compagnie, en bonne “santé” celui-là, avait été sérieusement endommagé par un pilote instructeur “BOA”, ce qui avait conduit d'estomper cet incident grave pour précipiter la remise en service du deuxième appareil-cargo (celui qui s'est crashé dans le nord de l'Italie, il y a un an), ainsi que la programmation des trois pilotes décédés, victimes du crash. Pour la précision, l'un des pilotes n'avait pas volé pendant près de trois mois et devait partir en vacances avec sa famille le lendemain du crash.
Une “enquête très sérieuse” devrait être diligentée par les autorités compétentes et confiée à des organismes indépendants, pour situer, fixer et déterminer les responsabilités de ce plan de vol de la mort. Bien entendu, l'erreur humaine n'ayant pas été retenue dans ce crash, la faute de pilotage est totalement écartée, et donc l'équipage n'a aucune responsabilité dans ce drame qui a causé sa perte.
La remise du rapport final de cette “enquête très sérieuse” constituera un véritable revirement d'une jurisprudence jusqu'alors trop protectrice des intérêts de la compagnie aérienne. Donc, laxisme et l'expérience d'incidents antérieurs et récents — certains moins graves qu'un crash mais très coûteux à la compagnie Air Algérie et, par ricochet, au Trésor public— l'attestent.
Les révélations des autorités italiennes ne cessent de parvenir. Les premiers grandes remarques sont que la compagnie n'avait pas fait ce qui devait se faire (sur l'appareil qui s'est crashé en Italie) depuis plusieurs décennies, à savoir remplacer le FDR, (Flight Data Recorder) enregistreur des données de vol qui date des années 1960.
Les transporteurs se chargent de l'entretien de leur flotte et corrigent le tir dans les cas où les fabricants notent une défaillance technique. La mécanique et le personnel navigant sont deux éléments déterminants de la sécurité des avions de ligne. La plupart des transporteurs investissent massivement dans la formation et l'entretien de leur flotte aérienne.
Une vraie compagnie ne doit jamais lésiner sur les moyens, même les plus onéreux, pour entretenir ses avions. Vieux ou neufs. Un appareil mal entretenu coûte plus cher à opérer et en cas d'accident et de pertes humaines.
On comprend l'émoi des familles des victimes de ce malheureux crash devant une telle situation. D'autre part, la force majeure ne peut pas être retenue, apparemment, les conditions de sécurité n'étaient pas toutes réunies.
Quelques lacunes apparaissent dans la commission d'enquête algérienne, placée sous la responsabilité d'un technicien météo, lui-même occupant le poste de sous-directeur de l'aviation civile algérienne (S-DAM) au ministère des Transports. Beaucoup d'indices et de zones d'ombre indiquent que ce crash cache bien d'autres facteurs l'ayant engendré, les fréquents déplacements de ce technicien météo en Italie pour rendre compte aux autorités algériennes sur les causes de ce mystérieux crash sont sans résultats tangibles. Etant spécialiste en météorologie, ce dernier a peut-être été mal informé ou alors n'a pas su ou compris, vu ses qualifications et compétences dans le domaine. Les commissions d'enquête sur les accidents aéronautiques sont généralement mises en place et, forcément, confiées à des personnels qualifiés et spécialisés dans le domaine de l'aviation.
Toute incompatibilité à cette fonction est bien mise en évidence par le législateur algérien et la réglementation en vigueur (voir ordonnance n°07-01 du 1er mars 2007). Ce genre d'investigations est généralement confié à des ingénieurs et experts disposant de grandes qualifications. La règle exige qu'ils ne soient pas de la même compagnie (de l'avion crashé) et à défaut, à Monsieur le directeur de l'aviation civile algérienne (et/ou) à Monsieur l'inspecteur des transports. Ces derniers ne pouvaient en aucun cas prendre en charge cette affaire, compte tenu que leurs proches, conjoint et autres sont employés dans la compagnie aérienne en question.
Par ces faits circonstanciés, nous pouvons reprendre la définition de l'article 25 de la Convention de Varsovie et l'appliquer pour démontrer la responsabilité des compagnies aériennes. Puisque, aux avis et les récents déchirements entre le Syndicat des pilotes de lignes algériens (SPLA) et leur compagnie, l'article en question stipule qu'“on peut supposer qu'il y a faute inexcusable étant donné que le dommage résulte d'un acte ou d'une omission du transporteur ou de ses préposés faits, soit avec l'intention de provoquer un dommage, soit témérairement et avec conscience qu'un dommage en résultera probablement”. Plus clairement, cela veut dire que la chaîne causale pourra être longue, plusieurs intervenants, notamment la Direction de l'aviation civile du ministère des Transports, l'entreprise Vérital en charge du contrôle et de l'inspection des aéronefs, le directeur des opérations (DO+ “BOA”), le où les responsables de la maintenance et, enfin, la compagnie aérienne auront à répondre aux familles des victimes qui risquent de porter plainte.
L'avenir nous dira qui avait la responsabilité de déterminer l'imminence du danger et les mesures indispensables pour éviter ce terrible accident. Nous y reviendrons.
B. M.-R.
* (Pilote)
PS : À rappeler que dans les enquêtes sur les accidents où incidents, le seul objectif retenu des enquêteurs — ANSV — est la prévention de futurs accidents ou incidents.
Cet article ne vise nullement la détermination des fautes ou des responsabilités *(voir OACI - Annexe 13-)
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Tél. Mob : 050 67 74 11
Site des pilotes de lignes algériens : www.algerianalpa.org


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