Inscrite dans le cadre du programme national de lutte contre les zoonoses, la brucellose a fait l'objet d'un séminaire régional organisé par le ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière à l'école paramédicale de Mostaganem. Des médecins et autres spécialistes en infectiologie du secteur public d'Oran, Sidi Bel-Abbès, Mascara, Chlef, Relizane et de la wilaya hôte ont pris part au regroupement régional dont les travaux en ateliers étaient destinés à la réflexion sur cette pathologie et l'élaboration de recommandations devant être soumises et discutées lors du séminaire national prévu au mois de mai prochain à Tébessa. Entre-temps, quatre autres regroupements régionaux seront tenus à travers le pays. Ainsi, le temps d'un “intermède'' professionnel de deux jours, les participants ont rafraîchi leurs connaissances concernant cette redoutable pathologie commune à l'homme et à l'animal. Des connaissances relatives à la prise en charge de la maladie, également connue sous la dénomination de fièvre de Malte. L'objectif de la rencontre visait la pose du diagnostic le plus précis pour déceler le cas de brucellose sur la base des signes cliniques et biologiques, en vue d'une prise en charge rapide et meilleure du malade. Particulièrement répandue au niveau des Hauts-Plateaux, constituant le vaste domaine national de l'élevage ovin mené en mode extensif, la brucellose se caractérise, depuis quelques années, par une propagation qui suscite la préoccupation, voire l'alarmisme. De quelque 4 000 cas enregistrés à l'échelle nationale, au titre de l'année 2004, c'est pratiquement le double qui sera recensé l'an suivant. Depuis, la morbidité semble se stabiliser à la moyenne annuelle des 8 000 cas. Les statistiques révèlent 7 800 cas enregistrés durant l'année 2007. Véhiculée par un cheptel mouvant, difficile à contenir, la maladie demeurera impossible à éradiquer de façon définitive, aussi longtemps que toutes les wilayas à risque ne font pas des efforts plus rigoureux de dépistage par les services vétérinaires. M. O. T.
