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Quand le GSPC recrute des cadres
Révélations sur les réseaux logistiques
Publié dans Liberté le 12 - 02 - 2008

Avec l'arrestation, il y a deux semaines, d'un licencié en droit et en informatique, un candidat à l'attaque-suicide contre le siège de la BMPJ de Lakhdaria, attentat déjoué récemment, il semblerait bien que l'ex-GSPC est passé à une autre étape qui consiste à enrôler des intellectuels pour mener ses opérations meurtrières.
Ce qui semble s'inscrire dans une logique de “diversification” de ses recrues, l'ex-GSPC puisant désormais ses candidats aux attaques suicide aussi bien dans les milieux défavorisés que parmi les couches sociales les plus aisées, mais aussi dans les milieux des intellectuels et des universitaires. B. T. 31 ans, puisque c'est de lui qu'il s'agit, allait en effet exécuter lui-même un attentat, en se faisant exploser, une attaque contre le siège de la BMPJ de Lakhdaria.
Les derniers développements, intervenus sur la scène sécuritaire, avec l'arrestation des 6 auteurs des attentats du 11 décembre 2007 contre les sièges du Conseil constitutionnel et de l'ONU (Pnud) et celui du 10 décembre 2006 commis contre un bus de la société BRC (Brown Root and Condor) dans la zone de Bouchaoui, confirment si besoin est que l'ex-GSPC investit aussi dans le facteur “élite”, histoire d'exploiter leurs aptitudes intellectuelles qui peuvent s'avérer parfois d'une grande utilité. Ceci alors qu'il ne faut pas perdre de vue qu'à titre d'exemple, Droukdel alias Abou Moussaab Abdelwadoud, “émir” national de l'ex-GSPC, et son adjoint Saïd Djebri sont des ingénieurs en chimie, sortis tout droit de l'université. Selon certains responsables sécuritaires, le recours à ces universitaires est motivé par le fait qu'ils ne sont pas fichés par les services de sécurité, ce qui leur donne une marge de nuisance assez importante, sachant qu'ils passent inaperçus, car ils sont insoupçonnés.
Les individus arrêtés à Boumerdès comptent parmi eux des universitaires dont des ingénieurs et des architectes, mais aussi des entrepreneurs que d'aucuns auront tendance à juger loin de toute tentation financière s'entend.
Cela nous conduirait-il, alors, à déduire que l'“indigence financière” des candidats aux attentats suicide — et subsidiairement leurs commanditaires — qu'on a tant fait valoir à longueur de manchettes de journaux comme principale si ce n'est la seule explication plausible de la nouvelle stratégie de l'ex-GSPC, est résolument battue en brèche par les nouvelles donnes qu'ont favorisées les derniers coups de filets des services de sécurité ? En tout état de cause, cela semble plus que jamais vrai. Mais qu'est-ce qui pousse des citoyens plus ou moins aisés sur les plans social et économique, à s'associer avec les groupes armés terroristes ? Probablement, c'est la recherche du gain facile qui motive ces gens à vouloir signer un pacte avec le diable, en commanditant ou en finançant les actes criminels, avancent comme explication nombre d'observateurs de la scène sécuritaire.
En attendant que la justice mette toute la lumière sur les tenants et les aboutissants de cette affaire, certains membres du groupe arrêtés récemment pourraient avoir été entraînés dans cette entreprise macabre malgré eux, ou avoir fait les frais de manipulations “appuyées par des intéressements financiers” comme l'a laissé entendre le ministère de l'Intérieur. Par ailleurs, le lien entre terrorisme et crime organisé, désormais devenu un secret de Polichinelle, a été remis au goût du jour, avec l'arrestation d'un promoteur immobilier chargé de la réalisation d'un projet de logements pour le compte de la wilaya d'Alger, et qui aurait révélé aux enquêteurs que l'argent utilisé pour la réalisation des projets provenait en réalité de la part du GSPC. Récemment, le chef de la BMPJ de Boumerdès, Ali Badaoui, lors d'une récente intervention ayant porté sur le crime organisé, a déclaré que les deux phénomènes (terrorisme et crime organisé) sont les deux revers de la même médaille, à quelques différences près, dira-t-il. En effet, car si “les criminels utilisent des procédés identiques comme l'usage de la violence pour parvenir à leurs fins, mais aussi compte tenu du fait qu'ils représentent une menace sérieuse pour la stabilité et la sécurité du pays”, il n'en demeure pas moins que “les groupes terroristes armés, contrairement aux bandes du crime organisé qui, elles, agissent selon des objectifs purement économiques (envie de s'enrichir), utilisent la violence pour atteindre des objectifs politiques selon une idéologie donnée”. L'illustration parfaite de la complicité des groupes armés avec les réseaux du crime organisé nous est donnée par la wilaya de Boumerdès où les liens plus qu'“étroits”, qu'entretiennent les barons du sable avec le GSPC ne sont un secret pour personne.
Les uns complétant les autres, puisque les barons du sable bénéficient de la protection des groupes armés moyennant des sommes faramineuses d'argent.
M. T.


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