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L'erg oublié d'Adrar
Aïn Belbal ET Imatriouène
Publié dans Liberté le 13 - 04 - 2008

Certes, lointaines sont les localités pour pouvoir approcher de visu les conditions illimitées de douleurs que la nature afflige aux habitants des ksour de Aïn Belbal et de Imatriouène.
Ces deux bourgs, Aïn Belbal et de Imatri- ouène de 1 500 habitants, se situent à 120 km du chef-lieu communal de Timokten et à 450 km du chef-lieu de la wilaya d'Adrar.
C'est une localité qui jouit d'une beauté sublime, mais qui se trouve coupée de toute voie de communication. Les habitants n'ont qu'un téléphone “Vesat” au niveau du bureau de poste. Aucun téléphone fixe ne sonne dans les demeures et aucun relais téléphonique mobile n'est installé pour mettre fin à l'isolement. Selon le représentant des quartiers de Aïn Belbal, M. Hadj Dahmane Abidat, “l'opérateur Mobilis a installé un relais téléphonique mobile au niveau du champ de production du gaz et du pétrole de Hassi Latto, mais vu l'éloignement de quelques kilomètres seulement, l'installation d'un autre relais, pour nos besoins, ne leur paraissait pas important. Alors que les autres opérateurs, nous ne figurons même pas dans leurs fichiers”.
Telle est la situation de l'erg oublié à cause des éléments ou à cause des choix géographiques ataviques. Le désenclavement est une nécessité pour les habitants, mais ce qui est vital pour la population, est le service de santé qui est inexistant. Même pas un centre de santé ou un médecin privé n'est installé. Pour toute consultation, il faut impérativement se déplacer vers la daïra d'Aoulef. Pour les accouchements, ils se font souvent traditionnellement, mais lorsque les complications se font sentir, les femmes doivent être transportées vers la clinique d'Aoulef. Et par manque de moyens de transport, elles sont évacuées dans des véhicules ne jouissant d'aucun confort ni sécurité. D'ailleurs, notre interlocuteur dira à ce sujet : “Ma sœur été obligée d'accoucher en plein erg puisque le nombre de contractions devenant de plus en plus importants, et la distance qui nous restait pour atteindre la clinique était démesurée.” Et dire que cette région du pays, que beaucoup de nos concitoyens ignorent, a été le laboratoire du scientifique et naturaliste français, le docteur Théodore Moneau, qui a dirigé ses travaux de recherche durant les années 1980. Les travaux de ce dernier ont conclu que cette région du pays contribuera, grâce à ses éléments naturels et à sa végétation, à la désintoxication des consommateurs de drogue de l'accoutumance.
Mais la mort du chercheur français a laissé ses conclusions moisir dans les terroirs. Sur le plan de l'éducation, les deux ksour n'ont qu'une école primaire.
Pour la première fois depuis l'indépendance, les filles de cette école ont franchi le pas vers le cycle moyen à Timokten, et ce, grâce à un consensus avec lequel les délégués des quartiers ont pu décrocher une douzaine de places d'internat pour permettre à leurs filles d'aller le plus loin possible dans leurs études. Notre interlocuteur n'a pas oublié de soulever un problème cuisant, celui de l'eau dont dépend leur activité, “la culture maraîchère”.Selon lui, “Aïn Belbal et Imatriouène vivent le problème ardu du manque d'eau, puisqu'ils ne possèdent qu'un seul forage d'où s'alimente toute la population. À cet effet, nous demandons aux collectivités un autre pour mieux travailler notre agriculture qui alimente tous les marchés de la daïra d'Aoulef”. Signalons que l'agriculture dans cette région est importante puisque sa terre est très arable. Les jeunes de cette région, d'après Hadj Dahmane Abidat, maîtrisent le travail de la terre et espèrent développer leur activité, qui demeure, dans ses conditions traditionnelles, vers une agriculture moderne.
Mais comment procéder à cette fin si les banques persistent dans la culture du gel des prêts pour l'agriculture ?À cause du manque de perspectives, les jeunes fuient ces localités pour rejoindre AIn Salah où ils auraient plus d'opportunités de travail. Et dire que cette région est cernée par une multitude de compagnies pétrolières (Hassi Latto, Barouda, Taybat et Lakhdouba). Mais aucun jeune de cette localité n'a bénéficié d'un poste de travail.
Pour parler du revêtement de l'unique route qui permettra aux ksour le désenclavement, il faut attendre. L'artisanat vit aussi sa part de dénuement dans cette région de la wilaya d'Adrar.
Il sont nombreux les menuisiers et les tanneurs dans cette localité, mais leur éloignement fait que leurs produits ne s'écoulent pas facilement sur le marché. Le coût de la matière première fait, à son tour, éloigner les jeunes de ces spécialités qui ont fait la fierté de cette petite localité.“Malgré le manque, Aïn Belbal et Imatriouène sur le plan touristique, jouissent de sites et de gravures rupestres à couper le souffle. Créneau, certes, à promouvoir, qui veut dire aussi moyens à mettre en œuvre”, rétorque notre interlocuteur.
L. Ammour


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