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Les précisions de M. Dahou Ould-Kablia
La révolution algérienne et les pays arabes
Publié dans Liberté le 15 - 06 - 2008

Dans la Conférence que j'ai donnée le jeudi 12 juin écoulé, devant les chercheurs historiens et les étudiants en histoire de l'Université de Bouzaréah, j'ai traité de problèmes strictement militaires liés à la lutte de Libération nationale.
Il s'agissait surtout de la formation militaire générale et de la formation militaire spécialisée, tant dans les bases arrière des pays voisins (Maroc et Tunisie), que dans les pays du Moyen-Orient (Egypte, Syrie, Irak, Jordanie).
Cette formation s'est déroulée dans d'excellentes conditions et le contenu de la conférence, totalement enregistrée, en fait foi.
Par contre, au niveau des débats, des questions accessoires m'ont été posées, auxquelles je ne pouvais m'empêcher de répondre avec la plus grande franchise, compte-tenu de la qualité de l'auditoire qui me faisait face et ce, sans aucun lien avec l'actualité présente.
Ainsi, parlant de l'aide en armes et en argent, je persiste à dire que la Tunisie et le Maroc ne nous ont pas fourni d'armes, à l'exception des 5000 fusils promis gracieusement par feu le roi Mohamed V et qui ont été cédés par le roi Hassan Il, à sa succession, contre contre-partie financière.
Le partage des armes du bateau DYNA (150 T.) en provenance d'Alexandrie en mars 1955 a effectivement fait l'objet d'un partage avec l'Armée de libération marocaine stationnée dans la région du Rif.
Le contentieux algéro-marocain portait à l'époque sur un problème d'une autre dimension, à savoir, la revendication territoriale prônée par le Parti de l'lstiqlal au pouvoir, et appuyée par une pression continue au niveau de la frontière algéro-marocaine au Sud (*) . La crise a atteint des proportions telles que, devant les menaces du FLN de porter ce contentieux devant l'opinion internationale, un compromis a été trouvé, à l'initiative du roi Mohamed V, un allié loyal de l'Algérie, consistant en la tenue de la Conférence de Tanger en avril 1958 pour discuter de cette question. Finalement, il a été décidé de l'occulter en parlant plus de l'avenir que du passé.
L'Armée tunisienne, pour sa part, a exploité souvent les périodes de tension découlant du “comportement” de l'ALN et des réfugiés sur son sol pour entraver l'action de l'ALN, en exigeant à un moment donné que toutes les armes acquises par le FLN, dans les pays du Moyen-Orient et transitant par le territoire tunisien, soient déposées dans les casernes de la Garde Nationale, où elles étaient vérifiées et cédées parcimonieusement.
Cela dit, les dirigeants algériens connaissaient parfaitement le caractère ombrageux du président Bourguiba sur tout ce qui touchait à la souveraineté de son pays, face à un hôte plus ou moins encombrant.
Avec l'Egypte, si l'aide politique et diplomatique fut conséquente, I'aide financière l'était beaucoup moins.
Les subventions décidées par la Ligue arabe au titre de l'aide financière à la Révolution algérienne, étaient toujours en deçà des virements réellement effectués. Ce que j'ai rapporté au sujet des tergiversations sur l'aide égyptienne, qui a été remise en cause trois années de suite, est confirmé par le rapport du ministre des Finances du GPRA, Ahmed Francis, au Gouvernement, rapport dont je détiens une copie que je peux rendre publique, le cas échéant.
En conclusion : I'aide des pays arabes a été globalement positive et souvent conditionnée, mais les pressions, les entraves, le chantage et autres coups fourrés directs ou indirects sont également légion, et il n'est pas mauvais de les rappeler même s'ils ne fondent pas toute la politique, parce qu'ils font partie intégrante de l'Histoire de notre Révolution.
Telle est la vérité. Cela ne mérite pas, par conséquent, le titre excessif reproduit par votre quotidien et quelques autres journaux à la recherche du sensationnel.
Le président de l'AN/MALG
Dahou Ould Kablia
(*) Déclaration publique du leader de l'Istiqlal Allal El-Fassi à Imouzer (Fès) en août 1957 : “La meilleure réponse au soutien apporté à nos frères Algériens c'est de rendre au Maroc les territoires sahariens rattachés à l'Algérie”.


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