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Les députés veulent des salaires de ministres
Une commission conjointe apn-sénat planche sur le dossier
Publié dans Liberté le 22 - 07 - 2008

Considérés comme des nantis, les parlementaires affirment qu'ils n'arrivent pas à faire face aux dépenses liées à leur statut et que leur salaire est de loin moins important que celui d'un SG d'un ministère, d'un cadre de Sonatrach ou d'un wali. Ils ajoutent que les frais de mission qu'ils perçoivent, 120 euros/jour, les obligent à fausser compagnie aux membres de la délégation des autres pays pour un hôtel moins cher. Ils demandent que leur revenu soit hissé au niveau des hauts fonctionnaires de l'Etat, mais leurs doléances demeurent lettre morte en l'absence d'un texte de loi.
L'augmentation de salaires des parlementaires, revendication qui, aujourd'hui, est sortie du cadre des discussions internes pour être portée au plus haut niveau de l'Etat, ne peut être concrétisée, en effet, que dans le cadre d'un projet de loi. Un texte qui peut être promulgué, explique un parlementaire, à la demande soit du président de la République, soit de l'Exécutif ou du Parlement lui-même. La démarche des parlementaires bloque à ce niveau. Qui va prendre l'initiative de donner à cette revalorisation salariale une assise juridique ? Les parlementaires refusent de franchir ce pas pour ne pas exacerber le courroux de la population contre eux. Ils attendent un geste de la part du président de la République, qui pour l'instant les tient en haleine. En absence d'une mesure concrète, les spéculations vont bon train. À l'Assemblée nationale, on avance que le chef de l'Etat a donné son accord pour aligner le revenu du sénateur et du député sur celui du ministre délégué. La commission mixte, composée de deux sénateurs et deux députés, chargée de suivre ce dossier, a, en effet, posé le problème, il y a quelques jours, aux présidents des deux Chambres du Parlement, en l'occurrence Abdelkader Bensalah et Abdelaziz Ziari qui ont promis de transmettre cette requête à qui de droit. Selon un membre de cette commission, les parlementaires revendiquent les salaires des hauts fonctionnaires de l'Etat. Il explique que si l'on se réfère à la grille de salaires qui est entrée récemment en vigueur, le parlementaire se situe à la 34e place, “loin derrière le secrétaire général d'un ministère, les fonctionnaires d'une entreprise comme Sonatrach, le wali et même le chef de daïra”. Il ajoute qu'“après le Bénin, les parlementaires algériens sont les moins payés au niveau de l'Afrique et du bassin méditerranéen”. Le salaire de base d'un député tourne autour de 100 000 dinars, avec les frais de restauration et d'hébergement, il arrive à 130 000 dinars. Un vice-président, lui, touche une paie nette de 150 000 dinars dont 63 000 dinars de frais d'hébergement,
18 000 DA de restauration, 20 000 DA de prime de responsabilité et
10 000 DA de prime de téléphone. Ce revenu peut paraître pharaonique pour un smicard. Seulement, les parlementaires soutiennent que les trois quarts de ce salaire servent à payer les dépenses afférentes à leur poste et à honorer les cotisations exigées par leurs partis respectifs. “On oublie que les élus de l'intérieur du pays reçoivent des gens de leur localité qu'ils prennent complètement en charge (nourriture et hébergement) en attendant de leur régler leurs problèmes en intervenant auprès des autorités concernées. Cela peut durer des jours.” Quant à l'ouverture pour les députés élus d'Alger d'une permanence dans la capitale, on estime à ce niveau que c'est quasiment impossible du fait que le dernier loyer est à 30 000 dinars. S'agissant des frais de mission, les parlementaires perçoivent 120 euros par jour. “Comme des voleurs, on tente de fausser compagnie aux autres membres de la délégation pour trouver un hôtel à moins de
80 euros la nuitée et garder le reste pour les dépenses de restauration.” S'il l'on prend en compte la cherté de la vie et les dépenses liées au statut du député, son salaire n'a rien de choquant. À titre d'exemple, un député français touche 5 178 euros par mois. S'il occupe également le poste de maire ou maire adjoint — ce qui est fréquent —, il perçoit, en plus, entre 600 euros (villes de moins de
500 habitants) et 5 000 euros (villes de plus de 200 000 habitants) et s'il est président de la communauté d'agglomération, il touche entre
1 000 et 2 000 euros supplémentaires. Cela sans compter les compléments de fonction. Pour le député, en plus de son salaire, il a une indemnité de 5 791 euros pour les frais de mandats et 8 949 euros de crédit de rémunération des collaborateurs et 550 euros de forfait téléphone. À cela s'ajoutent les indemnités en cas de non réélection : 60 mois à 6 952 euros. Ce qui est reproché au député algérien, en fait, c'est qu'il touche un salaire sans être astreint à un rendement, de voter les textes de loi les plus impopulaires et de ne pas prendre en charge les préoccupations de ses électeurs. Sans oublier tous les privilèges liés à la fonction et la facilité qu'il a parfois à toucher de hauts responsables pour régler les problèmes les plus délicats. “Je reconnais qu'il y a parmi nous des affairistes, des opportunistes et même des voyous, mais il y a également des personnes qui travaillent”, rétorque un député qui, à l'instar de ses pairs, a requis l'anonymat. Sur leur absence à des séances plénières, les députés rétorquent qu'“ils ont d'autres obligations à charge comme la préparation de leurs interventions et les démarches auprès des autorités publiques et toute une activité partisane”. Taxés de rentiers par la population, les parlementaires se disent être complètement mal considérés, ignorés par l'Exécutif. “Quand on pose une question orale d'actualité à des ministres, certains ne prennent même pas la peine de descendre à l'Assemblée pour répondre, d'autres s'expriment sur la question des mois après et d'autres au lieu de répondre à une préoccupation utilisent cette tribune pour exposer leur programme”. Tout cela est la conséquence, estiment les parlementaires, du mépris affiché par le président de la République envers le Parlement. Lui, ajoutent-ils, qui prend le temps de rencontrer les walis et prochainement les présidents d'APC, sans jamais dénier descendre à l'hémicycle.
Nissa Hammadi


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