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Entre respect de la réglementation et pression de la société
Enquête sur les salles des fêtes à Alger
Publié dans Liberté le 14 - 08 - 2008

Des membres du Comité des salles des fêtes (CSF), organisme affilié à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), se battent, depuis plus de deux ans, pour réduire les effets du décret exécutif n°205-05 du 4 juillet 2005, qui a contraint la plupart d'entre eux à fermer boutique. Ils ont, en juillet dernier, saisi pour la deuxième fois la chefferie du gouvernement, sans obtenir gain de cause. Alors qu'au niveau du ministère de l'Intérieur, on leur rétorque que “tout le monde est en congé jusqu'au 9 août”.
Le gouvernement a promulgué le texte de loi en question pour réglementer un commerce, qui devenait de plus en plus lucratif eu égard à la propension des Algériens à célébrer les mariages et les baptêmes dans des salles des fêtes. La mesure a entraîné une fermeture quasi systématique des salles des fêtes dès novembre 2006. “Le problème s'est posé particulièrement pour Alger”, affirme M. Saâdi, membre actif du CSF. Sur les quelque 300 salles des fêtes de la capitale, uniquement une quinzaine a reçu un agrément délivré par les services de la réglementation au niveau de la wilaya d'Alger. Tout le reste est officiellement en cessation d'activité en attendant d'obtenir un certificat de conformité.
Le hic, explique M. Saâdi, est que “toutes les salles des fêtes, même celles frappées par la décision de fermeture, fonctionnent normalement, sauf celles situées à Chéraga et à Bouzaréah. Nous ne comprenons pas pourquoi”. Nous apprenons également de notre interlocuteur que les enquêteurs des commissions spécialisées (sanitaires, de l'environnement…) donnent un avis favorable pour la réouverture de certaines salles de fêtes, mais quand ils sont accompagnés des membres de la commission de wilaya et de daïra, ils changent d'avis. Nos tentatives d'avoir des explications sur cette politique de deux poids deux mesures et ces incohérences dans l'application du décret de juillet 2005 auprès du chef de service de la réglementation et des relations publiques au niveau de la wilaya se sont heurtées à un mur de silence. La nouvelle réglementation exige, en effet, des propriétaires des salles des fêtes une autorisation d'exploitation ou un certificat de conformité.
M. Chiheb Rezki est gérant de la salle des fêtes Mira sise Chéraga. En septembre 2006, on lui a notifié la fermeture de son local au motif qu'il ne possédait pas d'autorisation d'exploitation, alors qu'il avait un registre du commerce pour cette même activité. Il a déposé, au niveau de la wilaya, un dossier pour obtenir la pièce exigée. “Une année après, on me convoque à la daïra pour me dire que le dossier est incomplet. On m'a demandé de fournir un certificat de conformité d'urbanisme”, raconte-t-il. Le décret exécutif susmentionné régit, par les mêmes clauses, les salles des fêtes, les dancings et les cabarets. Cette disposition exaspère hautement les exploitants des salles des fêtes. Ils considèrent inconvenant d'assimiler une activité “honorable et strictement familiale à une boîte de nuit ou un dancing”. Ils pensent, également, que la durée de l'agrément (deux ans) est incompatible avec le code des impôts qui accorde dix ans pour l'amortissement de l'investissement. Ils demandent que l'agrément soit délivré au nom de la salle des fêtes et non au nom du gérant, pour éviter des situations complexes en cas de décès du gérant ou de son remplaçant. Enfin, ils souhaitent l'abrogation de l'article obligeant le personnel exerçant dans les salles des fêtes à avoir plus de 25 ans pour les serveurs et 30 ans pour le gérant.
Il faut savoir que 20% des salles des fêtes ont été ouvertes grâce au montage financier réalisé dans le cadre de la formule Ansej. C'est le cas de Mlle Saâdi, gérante de la salle des fêtes El-Ahbab à Béni-Messous. “Qui va rembourser les crédits puisque le commerce est gelé depuis 18 mois ?” s'indigne son père. “Les services de la wilaya ont ordonné la fermeture de la salle en la justifiant par le fait que la salle de restauration ne figure pas sur le plan. Pourtant, notre salle satisfait à toutes les normes de sécurité et de confort”, explique-t-il. Spacieuse, la salle El-Ahbab est dotée d'un parking pour 40 places, de plusieurs issues de secours, de la climatisation, d'un groupe électrogène et du triple vitrage pour une meilleure isolation acoustique.
“Malgré cela, on empêche ma fille de travailler.” M. Sâadi soutient que de nombreuses salles des fêtes, ne répondant pas particulièrement aux normes, sont restées pourtant ouvertes. Un de ses “collègues” parle de la levée de la contrainte du certificat de conformité pour les salles des fêtes abritées par des bâtisses datant de l'époque coloniale, “alors qu'elles sont moins bien sécurisées”, avance-t-il. Devant le refus des autorités concernées de se pencher sur leurs doléances, la plupart des exploitants des salles des fêtes bravent l'interdiction et continuent à accepter des clients et à organiser des fêtes, au risque de subir une descente de police. “Sur insistance d'un client, qui ne pouvait pas prévenir à temps ses invités du changement du lieu de célébration de son mariage, j'ai maintenu la fête dans ma salle. Au milieu de la cérémonie, la police est arrivée. Elle a sorti les invités et les mariés manu militari. J'ai été emmené au commissariat. Je risque de sérieuses poursuites judiciaires”, témoigne M. Chiheb, qui n'a plus tenté l'expérience une autre fois.
N. Hammadi


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