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Aimer le chaâbi par-dessus tout…
Publié dans La Nouvelle République le 22 - 04 - 2011

Artiste chaâbi au parcours plus qu'acceptable, Merzak Yamani n'est plus sur le devant de la scène, au grand dam de ses fans. Pourtant, à voir les qaâdate qu'il anime en cercle très restreint, chaque semaine chez lui, cette retraite semble bien prématurée car il n'a rien perdu de sa prestance et de son talent.
Né à Bab Djedid, Merzak Yamani y a vécu les premières années de son existence. A l'âge de 6 ans, il est scolarisé à l'école Verdun (M'cid Fateh) puis, en 1964, la famille s'installe à Bab-el-oued. En 1965, alors qu'il n'a que 10 ans, il se découvre une passion pour les instruments de musique. Aussi, c'est son frère aîné, Lakhdar Yamani (aujourd'hui décédé) qui l'initie à la guitare. «Lui-même était chanteur de chaâbi. Il animait des soirées et était connu au début des années 1970 sur la place d'Alger», nous a-t-il fait savoir. Son frère était aussi respecté et apprécié, par ses collègues du cinéma «Monciné» de Bab-el-oued où il travaillait. «Etant mon aîné, je lui rendais souvent visite sur son lieu de travail. Et c'est dans son bureau, que j'ai appris sous son œil avisé à gratter de la guitare. Je me rappelle qu'il me donnait des petits coups de bâton sur ma main pour m'obliger à utiliser mes trois doigts au lieu de deux, comme j'avais l'habitude de le faire. Sa persévérance a payé», nous a-t-il confié, avec une note de nostalgie. Débordant d'énergie comme tout gosse de son âge, Merzak intègre les scouts de BEO, section Emir Khaled, dirigés par Zouaoui Mustapha et Nadi. Là, il donne libre cours à sa passion, à ses envies. «J'ai commencé à participer aux soirées qui étaient organisées par les scouts en tant que chanteur chaâbi, tout en jouant du mandole». Au fil des sorties et des animations, il a senti monter en lui cette envie de chanter. «Au départ, j'interprétais beaucoup les chansonnettes du regretté Dahmane El Harrachi, un grand artiste que j'ai appris à apprécier grâce à aâmi Ali Bouzid qui travaillait, dans les années 1970, au cinéma Triomphe. C'était un érudit du chaâbi. Il composait aussi des qcidate légères qui sont, malheureusement, tombées dans l'oubli». Ce «grand homme» avait pris sous son aile un groupe de jeunes affiliés, à l'époque, à l'UNJA, parmi eux des artistes, aujourd'hui connus, et les aidait à se produire et à animer des soirées à travers plusieurs villes du pays. Une aubaine pour tous ces artistes en herbe. Merzak Yamani se souvient avec nostalgie : «Durant les années 1970, j'ai eu la chance de fréquenter les plus grands à l'image de Boualem Rahma. C'était, notamment, au cours des soirées animées à l'Atlas, au TNA, …», nous a-t-il dit. Puis, les années passant, les jeunes ont pris chacun son chemin et Merzak Yamani a décidé de poursuivre seul sa carrière artistique. En 1988, Zidane et Zidouni Mourad ont décidé de créer une association musicale, sise à la Colonne Voirol. Merzak Yamani l'a intégrée pour approfondir ses connaissances et acquérir un savoir académique. «J'ai suivi des cours de musique andalouse auprès du regretté Abdelaziz Babaya ainsi que Omar Boudjemiaâ et Zidouni Mourad. Enseignement et soirées ont ponctué ces années de rencontres et de bonne humeur». Malheureusement, tout s'arrêtera lorsque l'Algérie sera prise dans une spirale de violence. «J'ai tout de même continué à animer des petites qaâdate avec mes amis et quelques inconditionnels du chaâbi dans ma maison pour garder espoir et ne pas sombrer dans la déprime». Yamani a, tout au long de ces années, écrit et composé une trentaine de chansonnettes et qcid dont les thématiques oscillent entre social, sentimental… En 2007, il participe à un concours de chaâbi appelé «Noubet el djil », organisé à Alger par Mohamed Kerba et Sid Ali Lebdiri. «Lors des sélections, je suis arrivé en tête à deux reprises, puis, lors de la finale, je me suis classé quatrième. J'ai reçu mon diplôme des mains du regretté Chérif Kortebi». Depuis, il continue à animer des soirées privées, en invitant, chaque semaine, à son domicile, des amis et des fans pour une petite qaâda, histoire de se remémorer le bon vieux temps et de faire revivre un pan de notre patrimoine musical. Il est, à chaque fois, entouré de son orchestre, composé de musiciens chevronnés, à l'image de Omar Tafiani (piano), Saïd dit Brigadier (tar), Djamel dit Brisco (banjo), Abbès (banjo-guitare) et Ahmed Boubiche (percussion). Après des décennies consacrées au chaâbi, Merzak Yamani n'a jamais enregistré de CD ni de K7, bien que ses admirateurs le lui réclament souvent. Gageons qu'il se décidera un jour à franchir les portes d'un studio d'enregistrement pour laisser à la postérité les traces de son talent. En fait, les seuls enregistrements qui existent sont ceux de ses passages sur les ondes de la radio nationale, à l'occasion d'émissions consacrées au chaâbi. Hassina A.

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