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Peut-on parler d'une transition démocratique alors que le système algérien se fonde sur le monopole ?

L'Algérie, contrairement aux discours démagogiques mais qui ne trompent plus personne, surtout pas l'international, vit dans le monopole dans tous les domaines, ce qui a malheureusement des répercussions négatives sur le devenir du pays, sur le niveau de vie des citoyens, et, récemment suite à la grève d'Air Algérie, sur les voyageurs, car pourquoi avoir gelé depuis dix années de nombreuses demandes d'agrément de transport aérien ? A ce propos, où sont le gouvernement et le ministre des Transports algérien ?
I) Monopole politique et social des médias lourds et économiques En politique, nous sommes en monopole puisque les trois partis politiques, le FLN, le RND et le MSP, avec tous leurs satellites, qui n'ont d'ailleurs totalisé que 13 % des voix par rapport aux inscrits aux dernières élections législatives, traduisant leur incapacité de mobilisation, ne sont que l'éclatement de l'ancien parti du FLN, occupant la majorité des postes ministériels. Les innombrables micro-partis sont des annexes instrumentalisés dans leur majorité par l'administration qui se manifestant lors d'évènements programmés comme cela a été le cas en Egypte à l'époque de Moubarak. Il y a une forte ressemblance du système algérien avec ceux de l'ancienne Egypte et de la Syrie actuelle, avec une exception, les hydrocarbures pour acheter la paix sociale (98 % d'exportations de la rente et 75 % d'importations des besoins). Dans le domaine de l'information, nous sommes en monopole puisque les trois télévisons algériennes, l'ENTV, A3 et Canal Algérie, sont des copies conformes où sont interdits les débats contradictoires à l'idéologie du pouvoir, base de tout processus démocratique fiable. Sans ouverture des médias lourds, le débat véritable ne peut se réaliser car étant totalement biaisé. Au niveau syndical et social, c'est le monopole de l'UGTA et des organisations satellites du FLN, du RND et du MSP, qui, à la lumière des tensions sociales qui touchent tous les secteurs et toutes les régions du pays, qui est totalement déconnecté de la sphère sociale, le pouvoir ne créant des organisations administratives de peu d'efficacité et ne reconnaît pas les syndicats autonomes qui sont beaucoup plus représentatifs. Au niveau économique, c'est le retour au tout-Etat des années 1970 avec le monopole dans presque tous les segments où le souci est la dépense monétaire sans se soucier d'une bonne gestion, avec une corruption généralisée qui n ‘a jamais eu d'égale depuis l'indépendance politique, avec une tendance de la dominance du commerce aux dépens des entreprises, à un monopole privé, dont quelques-uns canalisent la majorité des crédits octroyés, dont l'importation, avec des liens dialectiques entre la logique rentière et la logique de la sphère informelle où se concentrent là aussi les monopolisateurs. II) Les impacts négatifs du monopole Le monopole, sur le plan politique, qui ne permet pas le renouvellement du personnel politique est source d'injustice sociale et de corruption, car n'ayant pas de contre-pouvoirs politiques dans la mesure où les organes techniques de contrôle créés sont aux ordres des monopolisateurs. Le monopole sur les médias lourds ne permet pas les débats contradictoires, au moment où le monde est devenu une maison de verre, détruisant la vision dictatoriale, expliquant que la majorité des Algériens parabolés se détournent des médias publics devenus non crédibles, et nous assistons plus à un monologue entre les tenants du pouvoir au lieu d'un véritable dialogue productif pour le pays. Le monopole social, où ces structures vivent en grande partie du transfert de la rente et non sur la base des cotisations de leurs adhérents, est source de tensions sociales dans la mesure où il n'existe pas de relais crédibles entre l'Etat et le citoyen. Le monopole économique est source de surcoûts (non-compétitivité par rapport aux valeurs internationales) et de hausse des prix (inflation) supportée par le consommateur expliquant l'alliance de tous de les rentiers contre l'ouverture économique par une libéralisation maîtrisée grâce à l'Etat régulateur stratégique en économie de marché concurrentielle En résumé, comme nous l'ont enseigné tous les fondateurs des sciences politiques, de la sociologie ou de l'économie, le monopole politique, social, des médias lourds et économique est néfaste pour tout pays. C'est une loi universelle, car il n'existe pas de spécificité à l'algérienne mais des spécificités sociales devant tenir compte de notre anthropologie culturelle au sein d'un monde de plus en plus globalisé, la maîtrise du temps étant le principal défi des gouvernants du XXIe siècle où toute nation qui n'avance pas recule. Pour l'Algérie, cela traduit le fondement du système rentier reposant sur les couches rentières par la distribution de la rente, toujours la rente, expliquant la distribution des salaires sans contreparties productives, allant vers un suicide collectif, la marginalisation du travail et de l'intelligence et l'entreprise créatrice de richesses qui sont les fondements d'un développement durable de l'Algérie. Dès lors, on ne peut parler d'une transition démocratique en Algérie, le blocage n'étant pas d'ordre technique et juridique. Il y a trop de textes non appliqués et il faudrait s'attaquer au fonctionnement du système monopoliste rentier, antinomie de la démocratie et du développement.

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