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Dr Athmane Laouche : «Revenir à la légalité est la seule et digne issue de secours»
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

Dr Athmane Laouche, cadre au FLN, diagnostique le mal qui ronge le vieux parti, qui a sombré dans la léthargie et la déliquescence, et propose une prescription thérapeutique appropriée quant à sa remise en état.
La NR : le mouvement des néo-redresseurs n'est-il pas une forme ou une action qui a pour but de réhabiliter les légalistes ? Dr Athmane Laouche : votre question est très pertinente, dans le sens que l'action menée par ces même néo-redresseurs, qui crient et dénoncent le piétinement du règlement intérieur et des statuts du parti, s'inscrit dans la même ligne de conduite prônée par les légalistes depuis 2004. Il est, pour ainsi dire, pas nécessaire de voir les choses de la manière laudative. Néanmoins, il en sera nécessairement positif et au profit du FLN, d'une manière générale, que notre combat, mené depuis 2004, ne peut être en inéquation avec l'actuel mouvement des néo-redresseurs. Notre base de lutte ne peut être qu'un dénominateur commun pour toutes les actions qui feront asseoir la légalité comme seul mode de gestion de notre parti. Revenir à la légalité est le mot d'ordre du mouvement des néo-redresseurs. Pourquoi ses membres n'avaient-ils pas soutenu les légalistes depuis le début de leur lutte ? Je ne peux condamner aujourd'hui ces frères militants, car à un certain moment, le chant des sirènes était trop envoûtant. Leur égarement ne pouvait s'éterniser, d'une part. Les thèse évoquées et autres prêches rédhibitoires pour un redressement sans lendemain n'ont pas, finalement, apporté les résultats escomptés, d'autre part. Le FLN a, de ce fait, perdu depuis de sa stabilité par l'effondrement de ses repères, et sa crédibilité se trouve aujourd'hui très affectée. Il se trouve qu'au FLN, les égarés retrouvent toujours le chemin de la maison ; la règle du boomerang en est ainsi. La question de savoir pourquoi ils n'ont pas soutenu les législatives n'est pas d'actualité, tout en ce qui me concerne. Leur action a été menée d'une manière particulière qui est la leur. L'essentiel, c'est de porter assistance à un parti qui se meurt par la faute de l'inconscience de ses dirigeants. En dehors de leur quête de la légalité, les néo-redresseurs n'ont-ils pas une ambition politique à court et à moyen terme ? Il s'agit, à mon humble avis, d'une ambition tout à fait légitime, que ce soit, comme vous le dites, à court ou à moyen terme. L'essentiel que la légitimité de cette ambition lui soit apposé le sceau de la représentativité, de la probité et, surtout, d'un captal militant irréprochable et comptabilisant, de surcroît, une dizaine d'années et plus de vie militante pour aspirer à porter dignement les couleurs du FLN à des postes de représentation. L'ambition prend nécessairement racine à partir de la loyauté et de la bravoure dont seules les assemblées de militants peuvent dégager et élire démocratiquement celles ou ceux qui peuvent porter légitimement cette ambition au nom du parti. Que faut-il au FLN pour revenir à la légalité interne ? La légalité interne est un préalable pour la survie du parti, et pour qu'elle puisse être retrouvée, le FLN doit inexorablement passer par certaines étapes difficiles. La direction, actuelle responsable du désastre à la suite d'une gestion scabreuse, doit rendre le tablier. Aussi, faut-il déclarer le personnel du comité central pas bon pour le service et ceci pour plusieurs raisons, car les intrus, qui ont envahi les structures du FLN, doivent quitter les bancs du comité central. Il en est de même pour les autres membres cooptés et n'ayant pas d'ancienneté. Ils doivent être chassés. Il faut mettre sur pied une commission qui rassemblera les sages du parti, ceux-là mêmes qui sont désintéressés du fruit de leur action comme intérêt personnel. Seules la refondation et la reconstruction du parti les intéressera. Cette commission, qui sera présidée par l'aîné de tous, se penchera sur la préparation d'un congrès extraordinaire qui aura pour mission la réhabilitation des statuts et du règlement intérieur du parti. Le congrès extraordinaire élira un bureau politique de la manière démocratique, et ce dernier désignera, à son tour, le secrétaire général. Ce sont des étapes indispensables de sortie vers un sol ferme qui feront stabiliser le FLN. C'est un pari certes difficile, car le FLN sera encore crapahuté par certains vieux réflexes qui risquent de se réveiller. Le FLN d'aujourd'hui ne peut-il pas faire économie de luttes intestines, d'autant plus que sont président d'honneur n'est que le président de la République ? Il est évident que ce qui se déroule actuellement dans la maison FLN est déroutant, voire même honteux, et ceci est d'autant vrai que ces luttes intestines n'honorent nullement l'image de son président d'honneur qui, lui-même, demeure silencieux devant cette descente aux enfers du parti auquel il avait bien emboîté le pas depuis le déclenchement de la Révolution. Cette débâcle nous interpelle tous en fait. Le mutisme de son président d'honneur nous laisse perplexe et donne matière à beaucoup de supputations. Car en jouissant de son ombrelle de parrainage, le secrétaire général actuel semble agir en toute impunité dans la gestion interne du parti en piétinant tous ses règlements et statuts. Une attitude suicidaire qui risque de provoquer son implosion. Le président de République est ainsi interpellé afin de circoncire ce brasier qui prend des proportions inquiétantes et risque d'emporter sur son passage toute l'histoire du peuple. Quelles décisions le comité central doit-il prendre pour mettre un terme à cette crise? Devant l'urgence, le souci majeur est de préserver les organes vitaux comme premiers gestes recommandés dans de telles circonstances. Il est impératif d'arrêter l'hémorragie et d'établir un diagnostic dans des conditions optimums et non dans la précipitation. Dans ce cas, le comité central, qui se réunit aujourd'hui, est, en premier quai de l'histoire de réhabilitation des fondements légaux du parti, appelé à cesser toute activité et ne pas verser encore dans l'absurde et la complaisance qui risquent de coûter très cher au FLN. Seule cette décision et celle de la démission du staff directoire du parti seront une action salvatrice pour le FLN, ce qui lui permettra de le mettre durablement à l'abri de tout séisme politique à venir. Permettre à cette commission de sages de remettre de l'ordre au FLN est la seule voie qui pourrait mettre un terme à l'inconscience effrénée de certains et aux desseins machiavéliques des autres. Que représente le sigle du FLN pour vous et les autres militants qui partagent votre combat ? En ce qui me concerne, je pense humblement que la grande majorité de nos militants partagera mes sentiments sur ce que je vais évoquer. Le sigle du FLN représente l'essence perpétuelle d'un combat mené par nos pères, nos sœurs et autres frères qui ont refusé la soumission, la dépersonnalisation de l'âme algérienne tout le long d'une colonisation la plus odieuse de l'histoire de l'humanité. Le sigle du FLN représente, pour moi également, ce sang encore non asséché de nos martyrs, qui nous a permis d'être indépendants dans une Algérie qui a traversé une histoire et des expériences les unes différentes des autres, certaines douloureuses et autres plus ou moins heureuses. Le sigle du FLN restera une mémoire collective que nul ne peut souiller ni tenter de porter atteinte et encore moins de instrumentaliser. Le sigle FLN est le symbole, enfin, d'un combat qui ne peut s'essouffler en si bon chemin. Quel regard portez-vous sur le FLN d'aujourd'hui ? Le regard que je porte sur Le FLN, ce legs de nos pères et des autres encore de ce monde, que Dieu leur prête longue vie, est un regard attristé au sens de la douleur que les grands spécialistes en la matière peinent à trouver une thérapie appropriée. C'est un regard en même temps plein d'émotions positives, car je me dis que tant las gardiens sincères de notre temple sont toujours épris et animés de cette fougueuse fibre militante, je garderai encore et toujours l'espoir que le FLN regroupera en son sein tous ses enfants. Seuls les illégitimes erreront en quête d'action de sabordage. En vain. C'est pour cela que nous devons tous conjuguer nos efforts pour que le FLN puisse retrouver toute sa force et sa crédibilité qui le caractérisaient avant 2004. Un message à l'adresse de cette base militante qui se démène tant bien que mal afin de maintenir votre parti et lui faire éviter de tituber et pourquoi pas, la voie du musée… On a essayé de faire tituber le FLN, en vain. Heureusement, les vaillants militants de base seront encore et plus que jamais déterminés à défendre leur parti. Je ne peux qu'être fier de cette dernière et de son élite qui témoignent encore par leur serment et leur dévouement au FLN.Mon message sera celui de recommander à nos militants à demeurer soudés, car le combat doit continuer pour consolider les fondements de notre parti sur la base de la légalité. Il ne faut pas céder aux tentatives félonnes, car seule cette légalité sera porteuse de lumière et de stabilité.

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