Plus les questions se posent avec inquiétude de savoir pourquoi l'enjeu central des débats actuels au Parlement est motivé par les élections, c'est-à-dire des intérêts de personne et non ceux du pays alors que c'est la sécurité nationale qui est gravement menacée, plus les populations ne croient plus en ceux qui les dirigent et ceux qui devraient les représenter. L'Algérie n'est pas sortie de cette sorte de péril dans un contexte de crise politique, crise économique, crise de confiance et crise sécuritaire. L'économie n'est pas relancée, les ressources financières proviennent toujours de la vente des hydrocarbures au point où il est dit que gouverner c'est dépenser et si on veut localiser la responsabilité des échecs, depuis le retour aux élections, (on parle d'édification des institutions de l'Etat), ce sont pratiquement les mêmes classes politiques dans les deux camps, les mêmes contradictions, les mêmes discours, les mêmes constats, les mêmes thérapies, les mêmes insuccès. Quadrature du cercle. Plus les forces de sécurité annoncent avoir neutralisé de terroristes, plus les populations s'enfoncent dans l'inquiétude, car elles ne comprennent pas pourquoi il y a encore tant de terroristes. Réservoir inépuisable ? Plus il se produit des attentats, plus là, également les populations s'inquiètent. On croit les rassurer quand les «officiels» commentent les attentats, en disant que les terroristes n'ont plus qu'un choix à faire entre se rendre ou se suicider alors que bien au contraire on contribue à les inquiéter davantage. Quelle politique de communication ? Ne pas du tout en parler anesthésie la vigilance, trop en parler inquiète. Y a-t-il des réflexions sérieuses menées et continues sur ce chapitre particulier? Trop de terroristes neutralisés, est-ce peu ou beaucoup ? C'est ce beaucoup qui est effrayant. Succès des forces de sécurité et défaillance des institutions civiles en amont de la naissance des insécurités.