La maison de la culture Rachid-Mimouni abrite, pour la seconde fois, le Salon des micro-entreprises auquel participe une quarantaine de jeunes qui ont réussi l'expérience de contracter un crédit auprès de l'agence Angem. Une visite dans le hall de la maison de la culture donne un aperçu des cas de jeunes qui n'ont pas regretté d'avoir fait appel à cette aide de l'Etat. A titre d'exemple, cette jeune apicultrice de Ouled Moussa qui raconte : «Il y a trois ans, à chaque fois que je frappais à une porte pour avoir de l'aide, des employés me dissuadaient en prétendant que je n'arriverai pas à percer dans cette voie. D'autrefois, c'était les kilos de paperasse qu'on me demandait qui m'éloignaient. Finalement, j'abandonnais. Mais dernièrement, une connaissance qui avait elle-même obtenu l'aide de l'Angem m'a encouragé à me rapprocher d'une agence. C'est ce que j'ai fait. Au bout d'un mois, j'ai obtenu un crédit de 100 millions de dinars avec lequel j'ai développé mon entreprise de production de miel. J'ai eu le montant il y a une quinzaine de jours seulement et je participe à ce Salon avec une production apicole.» Sur l'étal de son stand, on peut apercevoir trois variétés de miel : sedra, considérée comme qualité supérieure, multiflorales et avec herbes médicinales. En outre, cette apicultrice travaille en partenariat avec une bio-apicultrice qui fabrique des crèmes à base de produits apicoles ( cires, pollen et autres). Néanmoins, notre apicultrice regrette de ne pas pouvoir prétendre au crédit de un million de dinars qui lui permettra d'acheter l'indispensable véhicule dont elle a besoin dans son activité commerciale. Car le transport de la matière première, des outils de travail et l'écoulement commercial de la marchandise lui coûtent très chers. Son choix pour un crédit de 100 millions est dicté par sa conviction religieuse qui lui commande l'absence d'intérêt. A notre question sur ses possibilités de remboursement du crédit, elle a semblé confiante en ses capacités d'honorer ses engagements en expliquant : «J'ai six mois avant de commencer à rembourser tous les trimestres la somme de 8 000 DA. C'est vraiment possible.» Alors avis aux amateurs.