Engouement n L'apiculture est devenue, ces dernières années, un créneau de plus en plus convoité par les jeunes. C'est du moins ce que nous avons constaté lors de notre visite des différents stands de la Foire du miel d'Alger. Ces jeunes qui, autrefois, étaient au chômage, ont décidé de se lancer dans cette activité. «Nous encourageons tous les apiculteurs. Je constate qu'il y a un progrès, d'autant plus que de plus en plus de jeunes formés s'impliquent dans ce créneau. Ce qui est très encourageant. Cela nous rend optimistes quant à une meilleure production dans les années à venir», a souligné le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, en marge de sa visite des différents stands de la Foire du miel d'Alger. Rabah, un jeune apiculteur de 21 ans, originaire de la wilaya de Tipaza, nous a confié qu'il s'intéresse à cette activité depuis l'âge de 17 ans. «Pour ne pas sombrer dans la délinquance, mon cousin m'a proposé de suivre une formation en apiculture. Ce que j'ai fait. Ensuite, je me suis inscrit à un stage pratique. Depuis que je me suis lancé, j'ai beaucoup appris sur les abeilles et je commence à me passionner vraiment pour ce métier. Cela fait plus de quatre ans que je travaille et je veux vraiment faire carrière dans ce domaine. Pour cela, le soutien et l'accompagnement des pouvoirs publics seront nécessaires», nous a-t-il précisé. Dans ce sens, le ministre de l'Agriculture a promis «d'accompagner» les jeunes apiculteurs qui veulent investir dans ce créneau, car «la production du miel a une très grande importance notamment sur le plan économique». «L'accompagnement du ministère se fait à plusieurs niveaux, notamment la formation des jeunes intéressés par ce créneau, la publicité, mais aussi le soutien matériel, financier et technique», a-t-il déclaré. Belkacem, un jeune étudiant de 23 ans, nous a confié qu'il faisait ce travail par passion et ce, parallèlement à ses études. «Je suis étudiant et en parallèle j'exerce cette activité qui me passionne. J'ai commencé à l'âge de 20 ans et, depuis, j'ai beaucoup appris», nous a-t-il indiqué. Et ce ne sont pas uniquement les hommes qui s'intéressent à cette activité. Des femmes, que nous avons rencontrées à la Foire d'Alger, nous ont déclaré s'être lancées, il y a plusieurs années déjà, dans ce créneau. A l'image de Malika, une jeune femme originaire d'El-Affroun (Blida), apicultrice depuis quatre ans. «J'étais femme au foyer quand j'ai appris qu'un apiculteur voulait recruter quelqu'un pour l'aider dans son travail. J'ai postulé et il a accepté», nous a-t-elle raconté, en parlant de ses débuts. «J'ai commencé par récolter le pollen et le nettoyer. Parfois, je l'accompagne au champ pour l'aider dans la récolte du miel. Je suis également chargée de son conditionnement et, actuellement, je m'occupe aussi de la vente, notamment lorsque nous participons à des foires. J'ai beaucoup appris et je voudrais bien suivre une formation dans ce domaine pour enrichir encore mes connaissances», a-t-elle ajouté.