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«L'Algérien n'est pas sensible à l'environnement»
Publié dans La Nouvelle République le 06 - 01 - 2012

L'état dans lequel se trouve le littoral algérien est plus qu'inquiétant, selon un bon nombre de spécialistes des fonds marins. La pollution a atteint son paroxysme, mettant en danger la faune et la flore marine.
D'où l'idée de créer une association, première en son genre, selon son président, Mohamed Aouameur, qui a vu le jour le 23 octobre 2011, dont le siège est dans la commune de Aïn El Turck, dans la wilaya d'Oran. «C'est une association de vocation écologique marine qui s'occupe du nettoyage des fonds marins de tous les déchets et plus particulièrement les filets marins, appelés dans le milieu les filets fantômes», nous dira son président. Les filets fantômes sont un grand danger pour la faune et la flore marine, car ils piègent le poisson et étouffent la flore. D'autres formes de pollution existent, notamment les bouteilles et sacs en plastique, les pneus, les téléphones mobiles et les égouts qui se déversent directement dans la mer. Tout ceci pollue les fonds marins. «Au large des andalouses, on ne trouve plus de poisson et tout cela à cause de la pollution», regrette M. Aouameur en ajoutant : «Les professionnels qui font pratiquement de la plongée quotidiennement, amoureux de la mer et qui ont remarqué l'ampleur des dégâts, ont émis le vœu de créer cette association pour le bien de tous». Amine chakouri, l'un des membres fondateurs de ladite association, nous révèle que le plomb qui existe dans le filet tue et continue de tuer le poisson pendant sept à dix ans. Selon lui, le plastique joue un rôle très important dans la pollution. Amine expliquera : «Les sachets de lait en plastique jetés à la mer sont mangés par le poisson, chose qui le rendra malade vu la toxicité du plastique, et il transmettra la maladie à l'homme par la suite ; cela dit s'il n'est pas mort d'asphyxie. Les tortues, quant à elles, se nourrissent de méduses qu'elles confondent avec du plastique, ce qui cause leur asphyxie». Le président de l'association regrette que les gens ne soient pas tous imprégnés par le concept de l'environnement. «L'Algérien a toujours tourné le dos à la mer. Il n'est pas sensible à son environnement», déplore-t-il, critiquant avec virulence le comportement de certains estivants qui ne se gênent pas, après avoir passé du bon temps, pour laisser leurs ordures à l'endroit où ils ont passé la journée. Il fustige par la même occasion le P/APC, en se demandant comment le P/APC d'une commune côtière comme celle de Aïn Turck ne dispose d'aucune culture maritime et n'a aucune idée de ce qu'il faut faire pour la protection de l'environnement, dans un temps où les écologistes mobilisent des décisions politiques. «Les pays développés ont pris conscience du problème qui est pris en charge au niveau de l'ONU même, alors que nous, nous sommes toujours à l'état embryonnaire. Nous ne sommes pas encore prêts pour une culture de l'environnement. Ce qu'on espère, c'est que les 14 wilayas côtières en prennent conscience pour aspirer plus tard à créer une fédération en ce sens». El-Hadi, jeune plongeur professionnel, estime lui aussi que la dégradation à laquelle est arrivé le littoral a atteint un niveau dangereux, alors qu'il y a quelques années seulement, la mer était plus saine. Il nous raconte avec regret que «lors du championnat Euro-Afrique de pêche sous-marine organisé il ya deux ans en Algérie, les participants étrangers ont été impressionnés par le nombre de sacs en plastique jetés à la mer». Par ailleurs, Amine a révélé qu'un projet de sensibilisation est en cours de réalisation au niveau des écoles et des universités pour amener le citoyen à réfléchir sérieusement sur son environnement, en préparation de la saison estivale prochaine. Selon lui, les pêcheurs ne seront pas en reste de la campagne de sensibilisation, étant les premiers concernés. «Le pêcheur qui perd son filet en mer doit nous prévenir pour qu'on aille le récupérer», souligne-t-il. L'association lance un appel à l'adresse de la wilaya pour éventuellement avoir des subventions dans le but d'exécuter cette ambition convenablement. Ceci dit, le travail filmé sera exposé aux autorités locales pour les sensibiliser et les convaincre du bien- fondé de la cause. Amine nous expliquera que les plongeurs ont besoin de vedettes, de matériels de plongée et de bateaux poubellex. L'installation sur le bateau d'un laboratoire d'analyse du taux de pollution n'est pas à exclure. «Des scientifiques de l'université d'Oran, spécialistes en la matière, seront de la partie bien évidemment», souligne-t-il. L'association a tenté vainement d'approcher le P/APC de la commune. «Pour l'anecdote, on demande après lui, et tout le monde nous dit : si vous le voyez, passez-lui le bonjour», lance M. Aoumeur en riant.

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